En Égypte, le secteur privé se joint au gouvernement dans sa politique de diversification des sources d’alimentation en électricité. L’Egyptian Arab British Company for Dynamic Industries (ABD) vient ainsi d’achever la construction et l’installation de deux usines de valorisation des déchets solides en électricité dans le pays. Les nouvelles unités se trouvent dans la ville d’Abu Khreita.
Les deux usines prennent quotidiennement en charge 2 800 tonnes de déchets solides. L’ABD estime que cette quantité d’ordures permettra de produire jusqu’à 123 MW d’électricité par heure, soit 2 952 MW par jour. Cette initiative confortera le gouvernement égyptien dans sa stratégie intégrée (adoptée en 2014) pour l’énergie durable à l’horizon 2035 avec pour but la suppression progressive du régime de subventions à l’énergie, la diversification du mix électrique soit 42 % d’énergies renouvelables, mais également la promotion de l’efficacité énergétique.
Un investissement 750 millions d’euros
Le projet de valorisation énergétique des déchets d’Abu Khreita accélèrera également la lutte contre la pollution par les déchets solides dans le pays des pharaons. L’Égypte vise une diminution de 50 % de la pollution par les déchets solides et sanitaires d’ici à 2030, grâce à l’adoption progressive de l’économie circulaire.
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À en croire l’ABD, la construction des deux nouvelles usines a nécessité un investissement de 750 millions d’euros, près de 15 milliards de livres égyptiennes. L’entreprise égyptienne indique qu’elle profitera de l’expertise de deux entités industrielles mondiales pour la conversion des déchets en électricité. Aucune information n’a filtré sur le nom des industries partenaires, ni sur la technique utilisée dans les nouvelles usines.
« Nous avons également fourni aux hôpitaux universitaires des broyeurs médicaux qui trient et broient les déchets sanitaires », affirme Mohamed Hillel, le président de l’ABD.
Inès Magoum