Alors que le gouvernorat d’Assouan, situé au sud de l’Égypte fait face au stress hydrique, dû à son climatique désertique et exacerbé par la sécheresse, le gouvernement égyptien annonce un financement de 3,6 milliards de livres égyptiennes (environ 123 millions de dollars) pour une « réponse efficace » face à ce phénomène climatique. Ce financement constitue les 38 % de l’enveloppe de 9,5 milliards de livres égyptiennes (environ 322 millions d’euros) approuvée par le parlement égyptien pour l’ensemble des projets (transport, logement, eau, etc.) qui seront mis en œuvre à Assouan en 2023, soit une augmentation de 17,3 % par rapport au plan 2021/2022.
Le budget de 3,6 milliards de livres égyptiennes annoncé par le ministère égyptien de la Planification et du Développement économique permettra d’accélérer la réalisation de projets d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation en cours dans le gouvernorat d’Assouan et d’en lancer de nouveaux.
Améliorer les rendements agricoles
Parmi les projets en cours, figure le Programme de gestion de l’eau potable en Haute-Égypte qui se déploie actuellement à Assouan. D’ici à 2027, l’initiative permettra de réhabiliter et d’étendre le réseau de distribution d’eau potable de ce gouvernorat peuplé de 1,63 million d’habitants, principalement dans les régions de Kattereya, Amberkab, Khor Awda et El-Nasseriya.
Concernant l’agriculture, qui constitue la principale activité du gouvernorat, le budget validé par le parlement permettra d’améliorer la culture de la canne à sucre, de l’hibiscus, du blé, des dattes et du henné réputées à Assouan.
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De manière globale, l’amélioration de l’approvisionnement en eau dans le gouvernorat d’Assouan permettra de répondre à crise climatique de l’Égypte. Selon les autorités égyptiennes, le pays connaîtra une pénurie d’eau douce d’ici à 2025. Si cette situation devait arriver, la production agricole de l’Égypte diminuerait de 47 % à l’horizon 2060.
Inès Magoum