Le ministre égyptien de l’Électricité Mohamed Shaker a annoncé qu’un accord avait été trouvé avec la Banque japonaise pour la coopération internationale (JBIC), concernant la construction d’un parc éolien à Ras Ghareb, près de la rive ouest du golfe de Suez, dans le nord-est du pays. L’investissement nécessaire à la réalisation du projet est de 400 millions de dollars.
L’accord ouvre la voie à la construction de ce parc qui offrira une capacité de 250 MW. Trois entreprises ont été retenues, dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres lancé par Egyptian Electricity Transmission Co. (EETC), l’entreprise responsable du transport et de la distribution de l’électricité. Il s’agit du français Engie, du japonais Toyota Tsusho Corporation et de l’égyptien Orascom Construction. Le projet sera exécuté sur la base d’un contrat d’achat d’électricité (CAE) d’une durée de 20 ans, conclu avec EETC. Le tarif sera négocié lors de la mise en service du parc éolien, qui interviendra d’ici à 2020.
Première phase d’un grand projet
Mohamed Shaker, a déclaré que la construction de la ferme éolienne s’inscrit dans le cadre du plan du ministère de l’Électricité visant à accroître la production d’énergies renouvelables. L’objectif est qu’elles atteignent 20 % du mix énergétique d’ici à 2022, et 42 % à partir de 2035.
Pour Orascom Construction, ce parc éolien est le premier projet de production indépendante d’électricité à partir d’énergies renouvelables de ce type et de cette taille en Égypte. À terme, EETC souhaiterait l’étendre à 500 MW.
Mais auparavant, la société publique a effectué une étude de faisabilité. Cette dernière a révélé que le parc éolien se trouvait sur le chemin des oiseaux migrateurs qui partent d’Europe pour passer l’hiver sur le continent africain, qui se trouve alors en saison sèche. C’est le cas des cigognes blanches qui viennent en Afrique en passant par le golfe de Suez. L’étude a démontré que les pales des éoliennes pouvaient représenter un danger pour ces oiseaux fatigués par un long voyage.
Pour répondre aux critiques des écologistes, Mohamed Shaker a affirmé que les oiseaux migrateurs seront protégés grâce à un programme de « fermeture à la demande » qui va être élaboré prochainement.
Jean Marie Takouleu