Le projet de construction de la station d’épuration de Bahr al-Baqar fait encore parler de lui. L’entreprise Gakon rejoint le consortium responsable de la construction de cette installation de traitement des eaux usées dans la péninsule du Sinaï. Dans le cadre de ce projet d’assainissement, l’entreprise basée à Wateringen (Pays-Bas) fournira ses équipements pour la mise en place de la technologie Huber dédiée au séchage des boues de la future usine de traitement des eaux usées.
Gakon fournira et construira 16 serres de 9200 m² chacune, recouvert de panneaux solaires qui fourniront de l’électricité nécessaire au séchage des boues issues du traitement des eaux usées. « En tant que partenaire de l’entreprise commune, Huber fournira également l’unité d’alimentation en boues entièrement automatisée avec un système de fond mouvant et les unités Ro8 T à convoyeur. En outre, Huber assurera la commande électrique de l’installation de séchage solaire et, bien sûr, l’ingénierie détaillée du processus », indique Gakon.
La plus grande station d’épuration du pays
La construction de la station d’épuration de Bahr al-Baqar a été confiée à Arab Contractors et Orascom Construction. L’usine récupérera les eaux usées qui coulent le long du drain de Bahr al-Baqar. Il serpente sur 106 km, partant du gouvernorat de Dakahlia vers Sharqia, et du gouvernorat d’Ismaïlia et file vers le gouvernorat de Port-Saïd. Les effluents qui intègrent le drain au cours du trajet proviennent des ménages du Sinaï, des industries et des plantations de la région. L’usine qui prendra en charge ces eaux usées disposera d’une capacité de 5 millions de m3 par jour, ce qui en fait la plus grande d’Égypte et l’une des plus importantes du continent africain, voir même du monde.
La taille et le nombre de serres de séchage des boues d’épuration témoignent à suffisance de la taille du projet de gouvernement égyptien. Il vise également à restaurer 138 600 hectares de plantation à l’est du canal de Suez, à travers la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation. Le projet d’assainissement nécessitera un investissement de 739 millions de dollars, financé par le gouvernement égyptien via des prêts contractés auprès du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) et du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (KFAED).
Jean Marie Takouleu