Les explosions au port de Beyrouth (Liban) ont fait prendre conscience des dangers que représentent certains produits chimiques stockés dans les ports africains. Après le Sénégal, c’est au tour de l’Égypte de mettre en place une procédure en vue de l’élimination de ces produits potentiellement dangereux. Dans le pays des pharaons, il s’agit de plusieurs stocks de 34,9 tonnes de pesticides périmés entreposés dans les ports d’Alexandrie, Safaga et Adabiya.
L’élimination de ces produits a été confiée à Geocycle Égypte, la filiale du groupe LafargeHolcim basée à Zoug en Suisse. « Le ministère a méticuleusement établi un plan stratégique pour éliminer rapidement et en toute sécurité les déchets dangereux abandonnés dans les ports égyptiens, et se conforme aux normes écologiques les plus strictes au monde », indique Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement, à l’issue de la signature de l’accord avec Geocycle Égypte.
Pour sa part, la filiale égyptienne de Geocycle promet d’acheminer et d’éliminer les produits chimiques dans le respect de l’environnement. « Geocycle a déjà réussi à brûler des pesticides dangereux en six heures sur six jours dans des fours à part entière, en respectant les normes mondiales en matière de santé, de sécurité et d’environnement », explique Niels Ledinek, le directeur de Geocycle. L’entreprise qui étend sa présence en Égypte devient l’un des acteurs majeurs du traitement des déchets dans le pays des pharaons.
En avril 2019, Geocycle a mis en mise une installation qui convertit les déchets en carburant alternatif. Située à Ain Sokhn, dans le gouvernorat de Suez, l’usine est capable de transformer 400 000 tonnes (par an) de déchets ménagers, agricoles et industriels en biogaz, en mazout ou en diesel. Ce carburant alternatif sert à alimenter une cimenterie de LafargeHolcim à Ain Sokhn.
Jean Marie Takouleu