Le producteur indépendant d’électricité (IPP) britannique Globeleq obtient l’accord du gouvernement égyptien pour la production de l’hydrogène vert et ses dérivés dans la zone économique du canal de Suez. L’énergéticien vise une capacité d’électrolyse de 3,6 GW.
L’accord visant la production de l’hydrogène vert dans le gouvernorat de Suez a été signé récemment entre les responsables de l’entreprise britannique Globeleq, l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables (NREA), l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZONE), le Fonds souverain d’Égypte pour l’investissement et le développement (TSFE), et la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC).
L’entente porte sur le développement d’un projet dans la zone économique du canal de Suez. Le producteur indépendant d’électricité (IPP) Globeleq assurera le développement, le financement, la construction et l’exploitation d’une unité de production dotée d’une capacité d’électrolyse de 3,6 MW. L’électricité ainsi transformée en hydrogène sera produite à partir de centrales solaires et éolienne d’une capacité totale de 9 GW.
Le développement en plusieurs phases
« En capitalisant sur les meilleures ressources éoliennes et solaires photovoltaïques d’Égypte, des infrastructures bien développées et sur le cadre réglementaire favorable aux investissements du gouvernement égyptien, Globeleq vise à produire de l’hydrogène de manière compétitive pour les exportations et le marché local », indique l’entreprise dirigée par Mike Scholey.
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À l’instar d’autres multinationales souhaitant établir leurs unités de production d’hydrogène vert dans la zone économique du canal de Suez, Globeleq mettra en œuvre son projet en plusieurs phases. La première, une phase pilote, porte sur une capacité d’électrolyse de 100 MW. L’hydrogène produit sera transformé en ammoniac vert nécessaire pour la production des engrais. Globeleq prévoit également de produire d’autres combustibles dérivés de l’hydrogène.
C’est le cas de l’e-méthanol qui s’obtient en mélangeant le dioxyde de carbone (CO2) et l’hydrogène (H2). Cette énergie nouvelle pourrait remplacer les énergies classiques, notamment l’essence et le diesel, et s’avère être particulièrement utile pour la décarbonation du transport maritime. À Ain Soukhna, Globeleq rejoint d’autres producteurs d’énergie, notamment le norvégien Scatec, l’émirien Masdar, l’indien ReNEW Power, le saoudien Acwa Power ou encore les français Total Eren et EDF Renouvelables.
Jean Marie Takouleu