Le forum Africa 2018 s’est achevé récemment à Sharm el-Sheikh, dans le Sinaï, à l’est de l’Égypte. Pendant deux jours, plusieurs chefs d’État africains se sont succédé à la tribune pour présenter les opportunités d’investissement dans leurs pays. Les projets du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont visiblement séduit les investisseurs venus du Koweït. Les représentants du Fonds koweïtien pour le développement économique des pays arabes (KFAED) ont ainsi annoncé un investissement de 122 millions de dollars pour plusieurs projets hydrauliques dans le Sinaï. Un accord a donc été signé entre la ministre égyptienne de l’Investissement et de la Coopération internationale Sahar Nasr, l’ambassadeur du Koweït au Caire Mohammed Saleh Al-Thoikh, le directeur général du KFAED Abdulwahab Al-Bader et le gouverneur du sud Sinaï Khaled Fouda.
Le premier investissement d’une valeur de 1,4 milliard de livres égyptiennes, soit plus de 78 millions de dollars, est un prêt destiné à développer le système drainage de l’eau de Bahr Al-Bakr.
Du financement pour 4 usines de dessalement d’eau de mer dans le sud-Sinaï
Le système drainage de l’eau de Bahr Al-Bakr va permettre de fournir de l’eau à la population et aux agriculteurs. Concernant l’eau potable, les autorités égyptiennes prévoient de construire une usine de traitement d’une capacité de 5 millions de m3 par jour. Une bonne partie des eaux du drain est cependant destinée à l’irrigation.
Elle permettra d’irriguer plus de 330 000 hectares de plantation à l’est du canal de Suez et de plus de 70 000 hectares exploités en ce moment dans la zone d’Al-Taina et de Qantara toujours à l’est du pays des pharaons. Le futur système d’irrigation sera accompagné d’un projet de développement agricole.
Cinquante millions de dollars, inclus dans le financement du KFD, seront destinés à la construction de quatre usines dessalement d’eau de mer, dans le Sinaï. Elles permettront de produire 56 000 m3 d’eau par jour. Selon la ministre égyptienne de l’Investissement et de la Coopération internationale, Sahar Nasr, les projets financés par le Koweït permettront d’augmenter la production agricole et même d’en exporter une partie vers d’autres gouvernorats. Elle estime que les usines de traitement et de dessalement d’eau de mer vont permettre de répondre à la demande croissante en eau et de réduire les pertes dans les réseaux de transport d’eau sur les villes du gouvernorat du sud Sinaï.
Jean Marie Takouleu