Le grand Caire en Égypte, l’une des plus grandes régions métropolitaines au monde (comptant les gouvernorats du Caire, de Gizeh et de Qalyubia), pourrait se débarrasser du nuage noir qui se répand depuis près de deux décennies dans son atmosphère. Le 15 septembre 2021, la Banque mondiale a débloqué un financement de 200 millions de dollars en faveur du projet de gestion de la pollution de l’air et du changement climatique dans la région du grand Caire. L’initiative qui a été validé par la banque en 2020, a pour objectif d’améliorer la qualité de l’air dans le grand Caire et de mitiger les impacts du changement climatique.
Le projet qui sera mis en œuvre par le ministère égyptien de l’Environnement avec l’aide d’autres ministères et institutions, est structuré en quatre axes principaux : renforcer le système d’aide à la décision sur la qualité de l’air local, soutenir la mise en œuvre de plans de gestion des déchets solides dans la zone, travailler à la réduction des émissions du système de transport en commun et modifier les comportements des citadins et la sensibilisation à la pollution de l’air. Le projet inclut également la construction d’un complexe d’entreposage, de traitement et de recyclage des déchets.
Un nuage noir qui constitue 42 % de la pollution atmosphérique du pays
En Égypte, une épaisse nappe de fumée appelée « nuage noir » recouvre les villes du Caire et du delta du Nil depuis 1997. La brume est en partie causée par de la paille de riz accumulée et brulée par des agriculteurs qui n’ont pas les moyens de transférer la paille de riz de leurs champs vers les centres de recyclage. Selon le ministère égyptien de l’Environnement, le nuage noir représente 42 % de la pollution atmosphérique du pays.
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Une pollution économiquement lourde pour les égyptiens. « Le coût économique annuel supporté par les citoyens dont la santé est affectée par la pollution de l’air dans la région du Grand Caire est estimé à environ 1,4% du produit intérieur brut (PIB) de l’Égypte, a déclaré la Banque mondiale l’année dernière, citant des études récentes » indique Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’environnement.
Boris Ngounou