La Banque mondiale envisage de prêter 200 millions de dollars aux autorités égyptiennes en soutien à un projet de lutte contre la pollution et le changement climatique dans le Grand Caire.
Une délégation de la Banque mondiale négocie depuis quelques jours avec les autorités égyptiennes, un prêt de 200 millions de dollars devant servir au financement du Projet de gestion de la pollution de l’air et du changement climatique du Grand Caire. L’objectif de ce projet qui sera mis en œuvre dans les gouvernorats du Caire, de Gizeh et de Qalyubia (faisant partie du Grand Caire, Ndlr) est l’amélioration de la qualité de l’air et l’atténuation des effets du changement climatique dans cette grande ville d’Égypte.
« Les données fournies par le système de surveillance environnementale du ministère de l’Environnement ont démontré que l’incinération des déchets à l’air libre était l’une des principales causes du problème de pollution de l’air. Le facteur clé de la réussite du projet est la coordination et une coopération efficace entre les ministères concernés et les parties prenantes pour surmonter toutes les difficultés », affirme Yasmin Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement.
L’amélioration de la gestion des déchets dans le Grand Caire
Selon la ministre Yasmin Fouad, le Projet de gestion de la pollution de l’air et du changement climatique du Grand Caire s’inscrit dans le cadre des objectifs de développement durable de l’Égypte. Il permettra la construction d’un centre de traitement, de recyclage et d’élimination des déchets industriels, solides et dangereux. L’installation sera construite sur une superficie de 485 hectares dans le district de 10 th of Ramadan City, situé en périphérie de la ville du Caire. Selon le gouvernement égyptien, le secteur privé jouera un rôle important dans cette composante du projet, par le biais de différents modèles de partenariats publics-privés (PPP).
Le projet qui sera mis en œuvre par les agences gouvernementales égyptiennes a également pour vocation la réhabilitation de la décharge d’Abu Zaabal ; ainsi que la réduction des émissions de CO2 des véhicules. Cette importante composante sera mise en œuvre à travers la réalisation d’un projet pilote visant à introduire une centaine de bus électriques dans le Grand Caire.
La réussite du projet pilote entraînera la modernisation des installations de l’Autorité des transports du Caire (CTA), notamment la construction des bornes de recharges de voitures électriques. Ces réalisations passeront nécessairement par le renforcement des capacités du personnel de la CTA.
Jean Marie Takouleu