C’est l’une des retombées de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) qui s’est refermée récemment en Égypte. La Banque mondiale financera à hauteur de 1,8 milliard de dollars la résilience climatique dans le pays des pharaons à travers « l’Initiative égyptienne pour des villes durables ». Les fonds permettront la mise en œuvre de 33 projets dans les domaines de l’économie verte, de l’efficacité énergétique et de la mobilité écologique, ainsi que l’aménagement d’espaces verts en milieu urbain.
L’initiative sera pilotée conjointement par Rania El-Mashat, la ministre égyptienne de la Coopération internationale et son homologue Hisham Amna, en charge du Développement local, en collaboration avec le secteur privé, les organisations de la société civile (OSC) et les gouvernorats. Elle sera mise en œuvre dans un premier temps dans l’agglomération du Grand Caire considérée comme le centre économique et industriel de l’Égypte avec une population estimée à 22 millions d’habitants.
Des villes durables pour contrer le réchauffement climatique
« Les activités urbaines (industries et transports polluants)
sont les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Il est donc urgent de faire des villes une partie intégrante de la solution dans la lutte contre le réchauffement climatique en vue de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies d’ici à 2030 », affirme le ministre Hisham Amna.
Dans le cadre de ce projet, le gouvernement égyptien a également lancé le programme « Transports à faible émission de carbone pour un développement urbain durable (LCO2TUS) afin de stimuler l’action climatique au sein des sites publics gérés par les municipalités.
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Dans le même temps, le “Golden Gate” est en construction dans la ville d’Al Masa située à 45 km du Caire. Le projet mis en œuvre par le groupe industriel Redcon Construction via sa filiale Rocc, vise à développer une ville intelligente où la connectivité et le développement durable se rencontrent dans la nouvelle capitale administrative égyptienne. Le “Golden Gate” couvre une superficie de 160 000 m2 et comprend la construction de bureaux, de centres commerciaux et de plusieurs logements écologiques dans cinq quartiers. Pour un coût total de 500 millions de livres égyptiennes (26 millions de dollars), les travaux de la première phase de ce projet seront livrés d’ici à juin 2024.
Benoit-Ivan Wansi