La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) vient de valider un prêt de 50 millions de dollars pour un projet éolien de 500 MW dans le golfe de Suez en Égypte. Le projet est porté par un consortium formé par le géant français Engie, le japonais Eurus Energy/Toyota Tsusho Corporation.
Red Sea Wind Energy reçoit le soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) pour son nouveau projet éolien dans le golfe de Suez en Égypte. L’entreprise vient d’obtenir un prêt de 50 millions de dollars de la part de l’institution financière européenne pour la construction de son parc éolien de 500 MW dans la localité de Ras Ghareb.
Red Sea Wind Energy a été mise en place avec pour vocation de développer des projets éoliens en Égypte. L’entreprise est détenue par le groupe français Engie et des japonaises Toyota Tsusho Corporation/Eurus Energy. Le consortium a déjà développé avec succès un parc éolien qui injecte déjà 262,5 MW au réseau électrique égyptien à partir de Ras Ghareb.
Un coût global de 560 millions de dollars
Le projet éolien de Red Sea Wind Energy est développé à 45 km de la localité de Ras Ghareb. Selon la Berd, il contribuera à la transition vers une économie à faible émission de carbone en Égypte, un pays d’Afrique du Nord qui dépend fortement de la production d’énergie thermique. Le projet contribuera aussi à la réalisation de l’ambition du gouvernement qui consiste à produire 20 % de l’électricité consommée dans le pays à partir des sources propres d’ici à 2022, et 42 % d’ici à 2035. « Le projet devrait apporter des avantages environnementaux considérables, avec des émissions annuelles de CO2 évitées estimées à environ 1 000 000 de tonnes », précise la Berd.
La mise œuvre de ce projet éolien nécessitera en tout un investissement de 560 millions de dollars. Le futur parc éolien aura également un coût pour l’environnement. Le golfe de Suez, particulièrement la localité de Ras Ghareb est très convoitée parc les producteurs indépendants d’électricité (IPP). Outre le projet de Red Sea Wind Energy, l’entreprise germano-espagnole Siemens Gamesa a reçu l’accord des autorités égyptiennes pour produire 500 MW à partir de deux parcs éoliens de 180 et 320 MW.
Un danger pour les oiseaux migrateurs
La localité de Ras Ghareb abritera bientôt un parc éolien de 250 MW de Lekela Power. La concentration des parcs éoliens dans le golfe de Suez n’augure rien de bon pour les oiseaux migrateurs. Ces animaux partent d’Europe pour passer l’hiver en Afrique, particulièrement dans la région des Grands Lacs. Fatigués par ce long voyage, ils se reposent en se laissant transporter au gré du vent. Une manœuvre qui peut s’avérer fatale puisque les oiseaux peuvent être heurtés par les pales des éoliennes.
La Berd qui participe désormais au financement du parc éolien de Red Sea Wind Energy se veut rassurante sur la question des oiseaux migrateurs. « Le Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (RCREEE), au nom du projet, mettra en œuvre un plan de gestion active des turbines (ATMP) et un programme d’arrêt d’éoliennes pour éviter les impacts sur les oiseaux. Le plan de gestion active des turbines est déjà appliqué avec beaucoup de succès dans un projet existant », indique la banque européenne.
Jean Marie Takouleu