La Banque centrale d’Égypte (CBE) accorde un prêt de 3 milliards de livres égyptiennes (plus de 162 millions de dollars) à la Banque agricole d’Égypte (ABE). Avec ce financement, l’ABE appuiera les projets d’irrigation moderne dans les gouvernorats de Beni Suef et de Qaliubiya en Égypte.
La Banque agricole d’Égypte (ABE) obtient des fonds pour le développement durable du secteur de l’agriculture en Égypte. Le prêt de 3 milliards de livres égyptiennes (plus de 162 millions de dollars) est accordé par la Banque centrale d’Égypte (CBE). Ayman Al-Shamy, le chef du secteur du financement des entreprises à la CBE explique que le nouveau financement sera réparti entre les gouvernorats de Beni Suef et de Qaliubiya, soit 2 milliards de livres égyptiennes (plus de 108 millions de dollars) et 1 milliard de livres égyptiennes (plus de 54 millions de dollars), respectivement.
Ces deux gouvernorats ont été retenus pour un projet pilote d’irrigation moderne dans le pays des pharaons. L’initiative vise la rationalisation de l’utilisation des ressources en eau en remplaçant l’irrigation par inondation ou submersion par l’irrigation au goutte-à-goutte, par bulles, par pulvérisation ou par brouillard. En modernisant les systèmes d’irrigation de Beni Suef et de Qaliubiya, la fréquence d’épuisement des ressources d’eau douce sera considérablement ralentie. À cela s’ajoute une meilleure répartition des ressources face au stress hydrique persistant auquel est confrontée l’Égypte.
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Outre l’acquisition des systèmes d’irrigation moderne par les agriculteurs des gouvernorats concernés, le financement débloqué par l’ABE servira à renforcer les capacités des agriculteurs à une meilleure utilisation des nouveaux équipements d’irrigation.
Le prêt de la CBE devra être remboursé sur 10 ans. Il intervient plusieurs mois après la décision de l’institution financière égyptienne et de son partenaire, l’ABE de mobiliser 55,5 milliards de livres égyptiennes (environ 3,5 milliards de dollars) pour le remplacement des systèmes d’irrigation par inondation, sur près de 1,7 million d’hectares de plantation en Égypte, par des dispositifs modernes. Cette autre initiative s’inscrit dans la politique du ministère égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation qui vise la couverture de 1,554 million d’hectares de plantation avec des systèmes d’irrigation modernes, plus économe en eau d’ici 3 ans. La baisse du débit du Nil est en partie à l’origine de cette politique.
Inès Magoum
