La Société financière internationale (SFI) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga), deux filiales de la Banque mondiale soutiennent un projet éolien de 250 MW à Ras Ghareb. Il est développé par Lekela Power, un producteur indépendant d’électricité (IPP).
La Banque mondiale fait partir de nombreux partenaires financiers qui soutiennent le projet de parc éolien dans la localité de Ras Ghareb, dans le gouvernorat de la Mer Mouge. Deux de ses filiales viennent d’annoncer leurs contributions à ce projet développé par Lekela Power, un producteur indépendant d’électricité (IPP), joint-venture entre le fonds d’investissement britannique Actis et Mainstream Renewable Power.
Il s’agit de la Société financière internationale (SFI) qui alloue 84 millions de dollars au projet. Dans ce financement, 26 millions de dollars représentent un prêt et 58 millions de dollars sont issus du Managed Co-Lending Portfolio Programme, une plateforme innovante de syndication de la SFI. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (Miga) fournit pour sa part une garantie de 122 millions de dollars pour aider Lekela Power à gérer le risque de non-commercialisation.
Une capacité attendue de 250 MW
« Le parc éolien de Lekela contribuera à réduire le coût moyen de la production d’électricité en Égypte et à stimuler la participation du privé dans ce secteur clé, tout en envoyant un signal fort au marché au sujet de notre engagement envers le programme d’énergie renouvelable du pays », explique Walid Labadi, le directeur national de la SFI en Égypte. La Banque mondiale rejoint d’autres investisseurs dans ce projet tels que la Banque européenne d’investissement (BEI) et Overseas Private Investment Corporation (Opic) du gouvernement américain.
Le parc sera équipé de 96 éoliennes SG2.6-114 de du fabricant allemand Siemens Gamesa Renewable Energy. Ce dernier assura la construction et la maintenance de l’installation sur une période de 15 ans. Le parc éolien de Ras Ghareb fournira 1 000 GWh d’électricité, alimentant 350 000 foyers égyptiens. Il permettra aussi d’éviter les émissions de 550 000 tonnes de CO2 par an.
La mise en œuvre de ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique du gouvernement égyptien visant à produire 20 % de l’électricité à partir de sources d’énergie renouvelable d’ici 2022, réduisant ainsi la dépendance du pays envers le gaz naturel. Il mise notamment sur le partenariat public privé avec les IPP qui investissent aussi dans le solaire.
Jean Marie Takouleu