La société financière internationale (SFI), une filiale du groupe de la Banque mondiale s’allie à la Banque nationale d’Égypte (NBE) et à l’Agence de développement des micros, petites et moyennes entreprises (MSMEDA) pour financer les start-up fournissant des technologies propres dans le domaine de l’agriculture, notamment l’irrigation via l’énergie solaire.
Comment stimuler le développement des technologies propres dans l’agriculture égyptienne ? C’est le but d’une alliance qui a récemment été signée entre la Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale ; la Banque nationale d’Égypte (NBE) ; et l’Agence de développement des micros, petites et moyennes entreprises (MSMEDA).
Dans le cadre de ce partenariat, la SFI fournira une assistance technique aux institutions financières égyptiennes, dont la NBE et la MSMEDA, afin d’aider à développer un produit financier permettant aux agriculteurs d’acheter des pompes à eau solaires à un prix abordable. Les responsables de cette filiale de la Banque mondiale, dédiée au financement du secteur privé estiment que 960 000 pompes à eau alimentées au diesel sont actuellement utilisées pour l’irrigation en Égypte, pour un coût annuel d’environ 250 millions de dollars (achat du diesel et l’entretien, Ndlr).
Le financement des pompes solaires pour l’irrigation
Le remplacement de ces pompes polluantes et onéreuses en termes d’entretien et d’exploitation par des systèmes solaires photovoltaïques permettrait aux agriculteurs de faire des économies en carburant et en entretien, ce qui contribuerait à créer un environnement plus propre. « Les start-up constituent la majeure partie des acteurs du marché du pompage solaire en Égypte, mais elles ne peuvent actuellement pas se développer en raison du manque d’options de paiement et de financement pour les clients, et d’une compréhension limitée du secteur », explique la SFI.
Selon Nevine Gamea, la ministre égyptienne du Commerce et de l’Industrie et président exécutif du MSMEDA, avec les pompes solaires, les agriculteurs ont la possibilité d’utiliser une source d’énergie propre et gratuite, mais ils peuvent également irriguer plus de plantations et augmenter leur production. « Cette initiative s’inscrit en cohérence et en plein accord avec la stratégie du MSMEDA dans l’exploration de nouveaux produits financiers réalisables, respectueux de l’environnement et utilisant des technologies propres », indique la ministre Nevine Gamea.
L’initiative de la SFI est très importante pour l’agriculture égyptienne. Dans ce pays d’Afrique du Nord, l’irrigation est au centre des pratiques agricoles. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), le pays des pharaons possède la plus grande zone d’irrigation parmi les pays du bassin du Nil. La superficie totale équipée pour l’irrigation en Égypte est estimée à 3,45 millions d’hectares (3,4 % de la superficie totale du pays).
Jean Marie Takouleu