L’Égypte se lance dans la course mondiale pour la production d’hydrogène vert, présenté comme la solution énergétique du futur. Le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mohamed Shaker, a signé récemment un accord avec Joe Kaiser, le président directeur général du groupe allemand Siemens pour des discussions et des études visant le développement d’un projet de production d’hydrogène vert en Égypte.
Le ministre Mohamed Shaker inscrit ce partenariat dans le cadre de la stratégie du gouvernement égyptien visant à équilibrer le mix électrique du pays avec des énergies renouvelables. Cette politique de développement durable s’est traduite ces dernières années par le développement de grands projets d’énergie propre à l’instar du complexe solaire photovoltaïque de Benban dans le gouvernorat d’Assouan, qui à terme injectera 1,65 GWc au réseau électrique national de l’Égypte.
Le pays développe aussi à tour de bras sa capacité de production d’énergie éolienne avec des installations qui se concentrent dans le golfe de Suez, au risque de perturber durablement le voyage des oiseaux migrateurs. Il se peut que l’hydrogène vert soit un moyen efficace de sécuriser la production des centrales à énergies renouvelables qui dépendent des conditions naturelles, notamment le soleil et le vent, dont l’intensité peut changer, impactant la production d’électricité.
Concrètement, l’hydrogène permet de stocker l’électricité produite en excédent à certains moments et de la restituer ultérieurement ; une bonne alternative pour stabiliser les réseaux électriques nationaux en Afrique où certains pays s’appuient de plus en plus sur les énergies renouvelables dans leurs stratégies d’électrification. En se lançant dans l’hydrogène vert, l’Égypte rejoint le Maroc qui explore cette solution en partenariat avec l’Allemagne.
Jean Marie Takouleu