L’Égypte veut augmenter son approvisionnement en eau potable et en eau d’irrigation à partir du dessalement de l’eau de mer d’ici à 2050. C’est ce qui justifie l’accélération d’un projet de construction de nouvelles stations de dessalement, présenté en 2023 par le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), placé sous la tutelle du ministère de la Planification et du Développement économique. Ainsi, après la préqualification de 14 consortiums et trois entreprises il y’a près d’un an, le gouvernement égyptien arrête la date de lancement du premier appel d’offres y relatif.
Mi-juillet 2024. C’est la date fixée et annoncée récemment par Atter Hanoura, le chef de l’Unité des partenariats public-privé (PPP) au ministère égyptien des Finances. Conformément aux résultats de l’avis de préqualifications de mai 2023, seront autorisées à soumissionner pour la construction des quatre premières installations, de capacités comprises entre 300 000 et 400 000 m3 d’eau par jour, les consortiums (Sinohydro Hong Kong Holding, Qingdao Desalination, SEPCO III Electric Power) et (Desal Egypt, Emco Engineering, Amarenco Solarize Egypt, Redcon Construction). Ils sont respectivement classés dans les catégories C et D des résultats de préqualifications de ce projet de dessalement qui permettra de fournir 8,85 millions de m3 d’eau issues du dessalement aux populations d’ici à 2050 dans le pays des pharaons.
La construction des quatre premières stations de dessalement de l’eau de mer nécessitera un investissement de 350 millions de dollars. Les nouvelles usines seront implantées sur différents sites, notamment dans la région de Dabaa, ainsi que près de Ras El Hikma, ville côtière située à 350 km au nord-ouest du Caire, la capitale de l’Égypte.
Des stations alimentées à l’énergie solaire
Après la première qui s’étendra jusqu’en 2025 et permettra de fournir 3,35 millions de m3 d’eau issue du dessalement aux populations, suivra la deuxième phase pour porter à 8,85 millions de m3 la capacité de production de l’ensemble des usines en Égypte d’ici à 2050. Les futures installations seront alimentées à l’énergie solaire.
Les autres consortiums préqualifiés pour cet important projet sont les consortiums (Amea Power, Safbon, ICAT), (Aqualia, Globaleq, Ignis, Samcrete), (Taqa Arabia, Al Ghanem International), (Beijing Enterprises Water Group, Asia-Africa Green Energy Investment), qui figurent quant à eux dans la catégorie B de l’avis de préqualifications et permettront d’apporter 600 000 m3 d’eau supplémentaires par jour en Égypte, à partir du dessalement.
Dans la catégorie A, figurent les entreprises Acwa Power, Sumitomo Corporation et Sacyr Agua, ainsi que les consortiums (Enertech Holding Co, Utico FZC, SEPCO), (Concrete Plus, Abengoa, Cuasar), (Infinity Energy, GS Inima, China Energy Engineering Corporation), (AEW, Gama, Sogex, Wabag), (TAM Environmental Services, Desalia SL, Al Ahly Capital), (Orascom Construction, Scatec, Toyota Tsusho Corp, Acciona Agua, Metito Utilities), (Hassan Allam Holding, Engie) et (Meridiam Infrastructure Africa Fund II, Suez International, Elsewedy Electric) qui ont pour objectif à terme d’augmenter la capacité de dessalement de l’eau de mer de 1 million de m3 par jour en Égypte.
Inès Magoum