La société belge Dredging, Environmental and Marine Engineering NV (groupe Deme) vient de conclure un accord avec les autorités égyptiennes pour des études de production d’hydrogène vert en Égypte. C’est la deuxième entreprise européenne, après l’allemande Siemens, à travailler avec l’Égypte sur le développement de l’hydrogène vert.
L’Égypte est très courtisée par les géants mondiaux de l’énergie qui souhaitent investir dans l’hydrogène vert. La dernière entreprise à signifier son intérêt pour la production de l’hydrogène vert dans le pays des pharaons est Dredging, Environmental and Marine Engineering NV (groupe Deme). Les responsables du groupe belge viennent de signer des accords avec le ministère égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, celui du Pétrole et des Ressources minérales, ainsi qu’avec la marine égyptienne.
Le groupe Deme a le feu vert des autorités égyptiennes pour entamer les études de production d’hydrogène vert sur terre et sur les côtes égyptiennes. L’Égypte est un choix stratégique pour le groupe puis que Le Caire est en tête de liste des pays producteurs d’énergies renouvelables en Afrique, avec un énorme potentiel encore inexploité notamment en termes d’énergie solaire et éolienne.
Selon une étude conjointe de l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables (NREA), de l’Autorité météorologique égyptienne (EMA) et du centre de recherche danois Risø du PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement), l’Égypte dispose d’un potentiel éolien terrestre de 20 000 MW, essentiellement dans le golfe de Suez. Si le gouvernement égyptien a déjà commencé à exploiter ce potentiel éolien onshore avec les premiers parcs installés dans la localité de Ras Ghareb, l’exploitation du potentiel d’éolienne en mer, estimé à 13 000 MW n’a pas encore commencé.
Un allié pour le développement des énergies renouvelables
Par ailleurs, l’Égypte, avec le concours des producteurs indépendants d’électricité (IPP), développe à tour de bras des centrales solaires notamment dans le complexe de Benban (1 650 MWc) ou encore à Kom Ombo ou deux grandes installations sortent de terre (200 et 300 MWc). De ce fait, l’hydrogène vert est une piste très intéressante pour le stockage d’électricité produite à partir de ces centrales d’énergie propre.
Le groupe Deme veut choisir les meilleurs sites susceptibles d’accueillir des centres pivots pour la production d’hydrogène vert en Égypte. Le gouvernement égyptien inscrit sa collaboration avec Deme dans le cadre sa politique visant la diversification des sources de production d’électrique et l’utilisation de ses ressources naturelles. Quelques semaines avant, Le Caire a également signé un accord avec le groupe allemand Siemens pour le lancement des discussions et des études en vue du développement d’un projet de production d’hydrogène vert dans le pays.
Jean Marie Takouleu