Un accord-cadre vient d’être signé entre l’entreprise britannique BlueMac et l’Organisation nationale pour la production militaire en Égypte. Il s’agit de créer une coentreprise dans la gestion des déchets.
Une joint-venture verra bientôt le jour pour la gestion des déchets en Égypte. Un accord-cadre vient d’être signé en ce sens entre l’entreprise BlueMac, basée en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, et l’Organisation nationale pour la production militaire, un organisme public appartenant au ministère égyptien de la Production militaire. L’accord a été signé en présence du ministre égyptien de la Production militaire, Mohamed El-Assar, et Jeffrey Donaldson, représentant pour le commerce du Royaume-Uni.
L’annonce en a été faite à l’ambassade britannique au Caire. La future coentreprise concevra, fournira et installera des centres de gestion des déchets de « haute technologie et sur mesure » dans plusieurs villes en Égypte. « Je suis particulièrement heureux de voir qu’une entreprise d’Irlande du Nord de classe mondiale soutient l’expertise croissante de l’Égypte dans le secteur de la gestion des déchets », a affirmé Jeffrey Donaldson, représentant pour le commerce du Royaume-Uni.
Il n’est pas possible à ce stade d’en savoir davantage sur la teneur de l’accord signé entre l’entreprise nord-irlandaise et les autorités égyptiennes. Mais, l’accès au marché de la valorisation des déchets en Égypte sera surtout une porte d’entrée pour BlueMac sur le continent africain, où on commence à prendre en compte la valeur des déchets ou, tout du moins, le danger qu’ils représentent pour l’environnement et la santé.
Le pays des pharaons élabore actuellement sa Stratégie nationale de gestion des déchets, dont la mise en œuvre est prévue pour 2020. Le plan prévoit la construction d’infrastructures et la réhabilitation des décharges. Dans les villes égyptiennes, des stations fixes et mobiles permettront aux populations de mieux gérer leurs déchets. Ce système intégré de gestion des déchets solides, comprend la collecte, le tri, le transport et le recyclage, ainsi que l’élaboration d’un système de traitement et d’élimination des déchets dangereux et des déchets ultimes.
Certains gouvernorats n’ont pas attendu l’entrée en vigueur de la nouvelle stratégie, pour s’attaquer au problème de pollution par les déchets. C’est le cas de Qalyubiya, dans le nord-ouest, où une usine d’incinération des déchets est en cours de construction. Cette usine pourra gérer 40 000 tonnes de déchets par jour, et la chaleur produite par l’incinérateur servira à produire de l’électricité.
Jean Marie Takouleu