L’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) a récemment reporté la réception des offres concernant la construction de la ligne électrique d’interconnexion entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite. En cause : la pandémie du Covid-19. Tous les contrats devaient initialement être signés avant la fin du mois de mai 2020. Le report pourrait durer jusqu’à 60 jours.
Le projet de construction de la ligne électrique d’interconnexion entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite démarrera avec un léger retard, en raison du Covid-19. L’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) a récemment prolongé l’appel d’offres, lancé à la fin du mois de février 2020 à l’intention de sept entreprises. Il s’agit de Larsen & Toubro, de Hyundai, de State Grid, de NCC, de KEC International, de Kalpataru et d’El-Sewedy. « Ces appels d’offres feront l’objet d’un accord séparé, et tous les contrats seront signés avant la fin du mois de mai 2020 », avait alors déclaré Sabah Mashaly, la présidente de l’EETC. La prolongation de l’appel d’offres s’étendra au-delà de cette période. Elle pourrait durer entre 40 et 60 jours.
Le projet de construction de la ligne électrique d’interconnexion permettra à l’Égypte et à l’Arabie Saoudite d’échanger 3 GW d’électricité par jour aux heures de pointe. Celui-ci comprend l’extension d’un câble sous-marin de 20 km, d’une capacité allant jusqu’à 3000 MW, au-dessus du golfe d’Aqaba. Le projet coûtera 1,6 milliard de dollars (plus de 25 milliards de livres égyptiennes). L’Égypte devrait financer environ 40 % du projet contre 60 % qui seraient réglés par l’Arabie saoudite.
Le projet d’interconnexion a été négocié pour la première fois en 2010, mais celui-ci a été retardé à plusieurs reprises en raison d’événements politiques. En 2014, l’Égypte et l’Arabie saoudite ont repris les négociations et ont lancé des appels d’offres pour des câbles, des lignes et des postes de transformation.
Le lien avec les énergies renouvelables
Le partenariat entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite n’est pas fortuit, car l’Égypte dispose d’un grand potentiel de production d’énergies renouvelables. La production du pays dépasse très souvent les besoins de la population. Grâce à cette collaboration, l’Arabie Saoudite bénéficiera du potentiel énergétique du royaume d’Égypte. Selon l’Egypt Power Report 2020, les plans de production de l’électricité montrent que le pays pourrait se retrouver avec un énorme surplus de 74,4 GW d’ici à 2035. D’après le même rapport, une évaluation des objectifs du gouvernement égyptien suggère que la capacité installée pourrait atteindre 160 GW d’ici le milieu de la prochaine décennie, avec une demande de pointe prévue à 85,6 GW.
Inès Magoum