Le partenariat signé entre la multinationale finlandaise Nokia, la société Administrative Capital for Urban Development (Acud) et la filiale égyptienne du groupe de télécommunication français Orange porte sur la fourniture de solutions pour la digitalisation de la Nouvelle capitale administrative (NAC) de l’Égypte. Le groupe dirigé par Pekka Lundmark fournira ses services AVA, y compris son logiciel d’exploitation et de monétisation.
L’Acud s’appuiera sur ces technologies pour permettre aux habitants de la NAC de commander, d’activer et de payer les services publics et les services de centre de données. Selon Nokia, la solution AVA permettra à l’Acud de gérer « efficacement » les services de centre de données aux entreprises, les services IoT (internet des objets) et la connectivité de gros pour les utilisateurs résidentiels et professionnels.
La contribution d’Orange
À l’en croire, le déploiement de ses solutions logicielles s’inscrit dans le cadre d’un partenariat Service Provider-as-a-Partner (SPaaP) avec Orange Égypte et Orange Business Services. La mise en place de ces systèmes devrait être achevée au début de l’année 2023, précise le groupe qui emploie plus de 100 0000 personnes à travers le monde. « Le logiciel de Nokia est complété par la suite de produits BSS de Cerillion, qui fournit une solution ouverte et basée sur des normes, couplée à son équipe de livraison hautement expérimentée pour cette solution complexe de vente au détail et en gros », indique Nokia.
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« Notre vision est de construire une ville intelligente pour un avenir plus intelligent dans la nouvelle capitale », explique Khaled Abbas, le président et directeur général d’Acud. Aussi appelé Al Masa et Wedian, la Nouvelle capitale administrative de l’Égypte est située à l’Est de l’actuel capitale Le Caire, à 60 km de la ville de Suez et d’Ain Sokhna. Prévue pour une capacité d’accueil de 7 millions d’habitants, la NAC se veut une ville verte et intelligente.
Des ambitions de villes durables
Al Masa sera en partie alimentée à l’énergie solaire photovoltaïque. Les autorités égyptiennes ont déjà choisi plusieurs entreprises pour l’installation de système solaire dans la ville en construction. C’est le cas de l’Organisation arabe pour l’industrialisation (OAI) et le groupe Madkour qui ont été désignés pour la construction de 14 mini-centrales solaires photovoltaïques d’une capacité combinée de 20 MWc. La gestion des déchets de la ville nouvelle a déjà été confiée à Bee’ah, une entreprise basée à Sharjah aux Émirats arabes unis (EAU).
Toutefois, selon certains observateurs, « aucune étude publique sur les consommations quotidiennes de la ville en eau n’a été publiée ». Tout comme Le Caire, la NAC devrait s’approvisionner à partir du Nil, un fleuve qui connait déjà une forte pression sur ces ressources, notamment dans son delta. Aussi, la superficie des espaces verts aurait diminué par rapport aux plans initiaux. Quoiqu’il en soit, l’Acud indique que la Nouvelle capitale administrative de l’Égypte comptera environ 2,5 millions d’appareils IoT et « le plus grand centre de données certifié en Afrique ».
Jean Marie Takouleu