Une délégation du ministre égyptien du Logement, des Services publics et des Communautés urbaines, conduite par le ministre Assem Al-Gazzar, s’est rendue sur le site des travaux de renforcement et d’extension de la station d’épuration d’Abu-Rawash situé à 8 kilomètres de la ville de Gizeh. Objectif : s’enquérir de l’avancement des travaux.
Les travaux d’extension de la station d’épuration sont menés actuellement par l’entreprise égyptienne Orascom Construction et la société espagnole FCC Aqualia, joint-venture entre le groupe Fomento de Construcciones y Contratas (FCC) et IFM Investors, une société australienne de gestion de placements. Selon Assem Al-Gazzar, les entreprises tiendront les délais annoncés.
Le renforcement de la station d’épuration
Les aménagements en cours visent à renforcer le système de traitement des eaux usées de la station d’épuration d’Abu-Rawash. Actuellement, les eaux usées qui partent de la ville de Gizeh (près du Caire), subissent un traitement primaire dans à Abu-Rawash. L’eau ainsi épurée est ensuite déversée dans le Nil.
Le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC) qui lie les entreprises Orascom Construct et FCC Aqualia à l’organisme public, Egypts Construction Authority for Potable Water & Wastewater (CAPW), prévoit la fourniture d’un système de traitement secondaire qui améliorera la qualité de l’eau issue de la station d’épuration. Avec cette nouvelle étape, l’eau traitée peut désormais servir à irriguer les champs et les espaces verts. Une alternative qui pourrait soutenir la stratégie de rationalisation de la consommation de l’eau élaborée actuellement par le gouvernement en Égypte.
En outre, les deux entreprises vont étendre la capacité de la station de traitement des eaux usées d’Abu-Rawash. Elle passera de 400 000 m3 à 1,6 million m3 par jour. Ce qui fera d’Abu-Rawash, la deuxième plus grande station d’épuration d’Égypte après celle d’Al Jabal al-Asfar qui affiche une capacité de 2,5 millions de m3 par jour. À l’issue des travaux, la station d’épuration rénovée traitera les eaux usées de 6 millions de personnes vivant dans la ville de Gizeh, peuplée de 8 millions d’habitants.
Le coût estimé du projet s’élève à 387,4 millions de dollars. Il sera financé par la Banque africaine de développement (BAD), à hauteur de 100 millions de dollars, par le Fonds pour le développement de l’Afrique (AGTF) pour 50 millions de dollars) et par le gouvernement égyptien, qui mettra 237,4 millions de dollars sur la table. Orascom Construction et FCC Aqualia exploiteront et assureront la maintenance de l’installation sur une période de 3 ans.
Jean Marie Takouleu