Les terres agricoles sont souvent très arides en Égypte. Et, afin de nourrir les près de 100 millions d’habitants que compte le pays, les agriculteurs utilisent majoritairement de l’eau souterraine pour irriguer leurs plantations. Une pratique rendue souvent pénible et qui réclame des moyens mécaniques, notamment l’utilisation d’une pompe électrique. Le gouvernement égyptien compte rendre cette pratique beaucoup moins émetrice de CO2 (et plus abordable) en introduisant des pompes à énergie solaire. Et ça tombe bien, car le soleil ne manque pas dans ce pays d’Afrique du nord. Selon une étude de l’Environment and Climate Change Research Institute (ECCRI) datant de 2012, l’Égypte est le pays arabe qui reçoit le plus d’heures de soleil par an. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) veut apporter son soutien à cette stratégie gouvernementale. Un accord en ce sens a été été ratifié par le président Abdel Fattah al-Sissih le jeudi 6 septembre 2018.
Un nouveau pas dans la promotion du solaire en Égypte
Partenaire du projet, la FAO va injecter 276 000 dollars (sous forme de don) et acheter les pompes solaires destinées aux territoires situés à l’ouest de l’Égypte. À en croire l’organisation, l’eau souterraine y est très abondante. Il reviendra au gouvernement égyptien de sélectionner les agriculteurs qui pourront participer à cette expérience qui fonctionne comme un test grandeur nature pour l’introduction plus large de pompes à énergie solaire pour l’irrigation.
Par ailleurs, d’autres projets concernant l’utilisation d’énergie solaire sont en cours dans ce pays du Maghreb. En avril 2018, quatre centrales solaires ont été mises en service dans la ville d’Assouan. D’une capacité totale de 186 MW, elles s’inscrivent dans un projet du gouvernement égyptien baptisé Benaban. L’objectif est de produire 1800 MW d’électricité dans les années qui viennent.
La FAO, quant à elle, va déployer l’irrigation à énergie solaire dans d’autres pays comme le Maroc et la Jordanie.
Jean Marie Takouleu