En Égypte, le gouvernorat de la Nouvelle Vallée disposera bientôt d’une usine de recyclage des déchets de palmiers. Le projet, dévoilé le 19 janvier 2021 par le gouvernement égyptien boostera la fabrication de panneaux de fibres à densité moyenne (MDF) qui servent à la fabrication de plusieurs projets notamment des meubles et des façades pour maison.
En Égypte, le gouvernement souhaite répondre aux besoins du marché local de panneaux de fibres à densité moyenne (MDF). Il s’agit de panneaux fabriqués à partir de fibres de bois, traités à sec, uniformes sur toute la surface et lisses sur ses deux faces. Ce produit est utilisé pour la fabrication des meubles et façades pour maison ; des lattes décoratives ou encore des plinthes, des portes et chambranles ; ainsi que pour le revêtement de sols stratifiés. Ce matériau peut également servir d’écrans de sous-toiture, de contreventements ou encore de compléments d’isolation.
Pour satisfaire la demande, les autorités égyptiennes prévoient de doter le pays d’une usine qui transformera les déchets de palmiers en MDF. Le président de l’Organisation arabe pour l’industrialisation (AOI), Abdel Moneim Al Tarras ; la ministre égyptienne de l’Environnement, Yasmin Fouad et le gouverneur de la Nouvelle Vallée, Mohamed Zamlout ont récemment tenu une réunion de travail pour poser les bases du projet.
La réduction de la pollution
La future usine sera construite à Al-Kharga, une oasis située dans le gouvernorat de la Nouvelle Vallée. Elle disposera d’installations pour le tri et le recyclage des résidus de palmiers. Ces déchets sont généralement éliminés par incinération ou mise en décharge, ce qui a des effets négatifs sur l’environnement. « L’usine aura une capacité annuelle de 60 000 m3, réduisant ainsi les importations des MDF de l’étranger. Le marché local a besoin de 400 000 m3 de MDF », indique Abdel Moneim Al Tarras, le président de l’AOI.
La valorisation des résidus de palmiers permettra également de lutter contre la pollution en Égypte, un pays où 95 millions de tonnes de déchets sont produites chaque année, selon l’Agence égyptienne des affaires environnementales.
Inès Magoum
