Sollicitée par les constructeurs automobiles, l’Égypte affine sa stratégie d’étude et de négociation avec les marques qui souhaitent investir dans le développement du marché des véhicules électriques.
« Le véhicule électrique est l’avenir de l’industrie automobile ». Cette déclaration récurrente dans le discours des écologistes et de certains constructeurs automobiles, est désormais reprise par le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi. Sa vision concernant le développement de ce secteur était au centre des échanges d’une récente réunion ministérielle au Caire. Objectif : élaborer une stratégie d’étude et de négociation des propositions d’investissement des constructeurs automobiles, qui lorgnent le marché des petites voitures et des bus électriques en Égypte.
Le conclave a réuni les responsables des ministères de la Production militaire, du Développement local, du Commerce et de l’Industrie, des Entreprises publiques, des Transports, de l’Électricité, du Pétrole, de l’Enseignement supérieur, de l’Intérieur et du Tourisme, de l’Organisation arabe pour l’industrialisation et de la Fédération des industries.
Un marché en développement
Le marché égyptien de l’automobile électrique semble attractif. D’ailleurs, plusieurs constructeurs sont déjà présents sur ce segment. C’est le cas de Dongfeng Motor Corporation et de Vasworld Power Cooporation, deux entreprises chinoises. Elles ont signé un partenariat avec Darshal, une entreprise égyptienne, pour la construction d’une usine d’assemblage des véhicules électriques d’une valeur de 53 millions de dollars. Le site installé au cœur de la capitale égyptienne permettra de livrer des véhicules à des prix « accessibles à tous ». L’usine devrait monter entre 500 et 1 000 voitures électriques par an, ainsi que des pièces de rechange.
Des motos électriques seront également assemblées en Égypte. Un défi que compte relever Tredco, une entreprise spécialisée dans l’industrie du polyuréthane. Elle vient d’investir 30 millions de livres égyptiennes (1,6 million de dollars), dans une chaine d’assemblage de motos électriques. Pour ce projet, Tredco a déjà formé ses employés et a choisi un site de 15 000 m2 pour bâtir son usine. D’ici quelques mois, les premiers scooters de la marque américaine Glide sortiront de cette usine, selon les prévisions de Tredco.
Jean Marie Takouleu
