Sahar Nasr, la ministre égyptienne de l’Investissement et de la Coopération internationale vient de l’annoncer : l’ensemble des centrales qui composent le grand parc solaire photovoltaïque de Benban, d’une capacité totale de 1,65 GW, sera mis en service d’ici la fin de l’année 2019.
L’Égypte s’apprête à inaugurer l’un des plus grands parcs solaires du continent africain. Selon Sahar Nasr, la ministre égyptienne de l’Investissement et de la Coopération internationale, 19 parcs solaires du complexe de Benban ont déjà été mis en service. Ces installations produisent en tout 780 MW. Dans les semaines à venir, quatre autres parcs solaires d’une capacité cumulée de 150 MW seront mis en service.
En tout, le complexe solaire de Benban sera composé de 41 parcs solaires pour une production totale de 1,65 GW. Construit à environ 650 km au sud du Caire, dans le gouvernorat d’Assouan, le parc solaire de Benban produira l’équivalent de 90 % de l’énergie produite par le barrage d’Assouan (2 100 MW). Présenté comme l’une des plus importantes infrastructures de production d’électricité en Égypte, le complexe de Benban va permettre de concrétiser l’ambition des autorités égyptiennes : s’assurer que le pays consomme 20 % d’énergie propre d’ici 2022.
Le complexe s’étend sur une superficie de 37,2 km2. Ce projet, s’inscrit dans le cadre du programme Nubian Suns Feed-in Tariff, dont l’objectif est d’inciter les producteurs privés d’électricité (IPP) à investir dans les énergies renouvelables en Égypte.
Certains des IPP sélectionnés ont déjà mis en service leurs parcs solaires. C’est le cas d’Acciona Energía, la filiale dédiée à la production d’énergies renouvelables du groupe espagnol Acciona, et d’Enara Bahrain Spv Wll, une plate-forme dédiée aux énergies renouvelables qui dépend de la société saoudienne Swicorp. Elles ont mis en service un parc solaire de 186 MW, dont le coût s’élève à 160 millions d’euros.
En janvier 2019, l’entreprise émirienne Alcazar Energy a également mis en service un parc solaire de 64 MW dans le complexe de Benban. Ce projet a été financé à hauteur de 68 millions de dollars par plusieurs institutions financières. Il s’agit de la Société financière internationale (SFI), la branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure (BAII), de la Banque arabe européenne, de CDC Group, une institution de financement du développement appartenant au gouvernement britannique, et de la Banque arabe dont le siège se trouve à Amman en Jordanie.
Jean Marie Takouleu