Le gouvernement égyptien vient de déclarer qu’il fermera le parc éolien de 30 MW de Zafarana, une région située au bord de la mer rouge en Égypte, en 2021 alors que sa durée de vie de 20 ans arrive à son terme.
Le parc éolien de 30 MW de Zafarana, une région située au bord de la mer rouge en Égypte, fait encore parler de lui. Sa fermeture est en effet programmée d’ici à 2021. L’information a été rendue publique le 20 avril 2020 par le ministère égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables Mohamed Shaker El-Markabi. « La fermeture du parc éolien est susceptible d’affecter les quantités d’énergies renouvelables locales. Ce qui réduira à son tour la valeur des ressources financières de la New And Renewable Energy Authority (NREA), responsable du projet, dans les années à venir », explique Mohamed Shaker El-Markabi. Pourtant, l’Égypte prévoit d’augmenter sa production d’énergies renouvelables d’ici à 2022 pour atteindre 20 % de l’électricité totale produite, dont 12 % seront produits à partir de l’énergie éolienne, 6 % à partir de l’énergie hydroélectrique et 2 % à partir de l’énergie solaire. « Nous avons donc anticipé sur la fermeture du parc éolien en mettant en place des projets pour la période à venir », souligne Mohamed Shaker El-Markabi.
Zafarana est la deuxième plus grande centrale d’Afrique de l’Est après la ferme de Gabal El Zeit qui produit 580 MW.
Quelques projets réalisés par le gouvernement
La région de Zafarana abrite aujourd’hui des turbines, installées entre 2000 et 2010 en huit phases sur 120 km. Celles-ci produisent 550 MW d’énergies renouvelables, c’est-à-dire un tiers de la production du haut barrage de Nasser. Chaque turbine dispose d’une capacité de production comprise entre 500 kW et 2 MW. « La mise en place de ces projets a été entreprise grâce à des prêts à taux préférentiels du Danemark, de l’Espagne, du Japon et de l’Allemagne. La dernière étape a été achevée en 2010 grâce à un prêt danois de plus de 119 millions de dollars (1,88 milliard de livres égyptiennes), la station étant entièrement affiliée à la NREA. Elle a vendu de l’énergie à un prix moyen de 0,35 livre égyptienne par kW/h, l’équivalent de 0,02 dollar », affirme Mohamed Shaker El-Markabi.
Par ailleurs, en 2019, la production d’énergie solaire de l’Égypte a atteint 2,4 milliards de kW/h, contre 3 millions de kW/h en 2018. Cette augmentation fait suite au raccordement au réseau du parc Benban d’Assouan au sud du Caire, la capitale de l’Égypte, d’une capacité de 1 465 MW. Une montée en puissance qui a un coût et qui fait suite à des investissements de 2 milliards de dollars (près de 31,5 milliards de livres égyptiennes).
Inès Magoum