Le gouvernement égyptien se rapproche de son objectif visant la production de 20 % de l’électricité du réseau national à partir des sources renouvelables d’ici à 2022. C’est surtout grâce aux producteurs indépendants d’électricité (IPP) comme Lekela Power. Cette coentreprise entre le fonds d’investissement britannique Actis et Mainstream Renewable Power connecte 20 éoliennes de son parc de West Bakr au réseau électrique national de l’Égypte.
Les 76 éoliennes restantes seront livrées avant la fin de 2021 par Siemens Gamesa Renewable Energy qui a obtenu le contrat de construction du parc auprès de son propriétaire Lekela, avant de lancer les travaux en 2019. Situé à 30 km de la localité de Ras Ghareb, dans le golfe de Suez, le parc éolien de West Bakr affichera, à terme, une capacité de 250 MW grâce à 96 éoliennes fournies et installées par Siemens Gamesa.
La mise en service de la 2e phase au cours des prochains mois
« C’est toujours une étape passionnante, mais le fait qu’il s’agisse du premier projet de Lekela en Égypte ne fait qu’accroître le sentiment de fierté. Le parc éolien de 250 MW augmentera la capacité éolienne (installée) de l’Égypte », se félicite Faisal Eissa, le directeur général de Lekela en Égypte.
L’IPP basé à Amsterdam (aux Pays-Bas) estime que son parc éolien produira 1 000 GWh d’électricité par an. Sa production sera injectée dans le réseau d’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité (CAE), sur une période de 20 ans. West Bakr sera ainsi capable d’alimenter 350 000 foyers égyptiens tout en évitant les émissions de 550 000 tonnes équivalent CO2 par an. Selon Lekela, le parc éolien de West Bakr augmentera la capacité éolienne de l’Égypte de 18 %.
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Mais, la production massive d’énergie éolienne à partir du golfe de Suez pose un problème majeur, son impact sur l’environnement. Car ces installations construites à tour de bras sont situées sur le trajet des oiseaux migrateurs qui partent d’Europe pour passer l’hiver dans la région des Grands lacs, en Afrique de l’Est. Le risque de collisions est très élevé. « Nous nous engageons à protéger la biodiversité du golfe de Suez grâce à notre programme de protection des oiseaux migrateurs et à soutenir la communauté voisine de Ras Ghareb, aujourd’hui et à l’avenir », promet Faisal Eissa.
Jean Marie Takouleu