En prévision de l’année fiscale 2023, le gouvernement de l’Égypte envisage d’émettre des obligations vertes d’une valeur de 500 millions de dollars pour le financement de plusieurs infrastructures écologiques. L’initiative permettra au pays d’Afrique du Nord d’accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies à l’horizon 2030.
Les autorités égyptiennes ont annoncé récemment qu’elles allaient émettre des obligations vertes d’une valeur de 500 millions de dollars auprès des banques commerciales, d’affaires et d’investissements à l’échelle mondiale d’ici à 2023. Le produit de cet emprunt servira spécifiquement au financement de projets écologiques notamment dans les domaines de l’eau, des énergies renouvelables et de la mobilité électrique.
« L’Égypte cherche à accroître ses efforts pour diversifier les sources et les outils de financement qui réduiraient le coût des investissements de développement, en particulier avec la crise économique mondiale actuelle. Les obligations vertes contribueront à soutenir l’économie, créer des opportunités d’emplois et lutter contre le réchauffement climatique », explique Mohamed Maait, le ministre égyptien des Finances. Il s’exprimait ainsi lors du Forum égyptien pour la coopération internationale et le financement du développement qui s’est tenu récemment dans la nouvelle capitale administrative Al Masa.
En 2020, l’Égypte a lancé des obligations vertes avec pour objectif de mobiliser le maximum de fonds pour financer à hauteur de 1,9 milliard de dollars (46,8 milliards de livres égyptiennes) les énergies renouvelables, la mobilité écologique, la gestion durable de l’eau et des eaux usées, la réduction et le contrôle de la pollution. Pour ce faire, le gouvernement égyptien a fait appel aux banques Crédit Agricole, Commercial International Bank (CIB) et HSBC Holding comme conseillers structurels.
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Parmi les principaux souscripteurs au marché obligataire de l’Égypte figure la Société financière internationale (SFI). En 2022, la filiale du groupe de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé a conclu un accord avec l’entreprise pharmaceutique égyptienne Rameda en vue du financement des solutions vertes dans ses usines de fabrications de médicaments génériques, de compléments alimentaires et de produits vétérinaires basées au Caire. Ce partenariat permettra à Rameda de réduire son utilisation d’eau et d’énergie en vue de la réduction de son impact environnemental.
Benoit-Ivan Wansi
