La part des véhicules électriques dans le parc automobile de l’Égypte devrait s’accroitre dès mi-2023. C’est à la faveur d’un partenariat signé récemment entre le constructeur automobile égyptien El Nasr Automotive Manufacturing Company et l’indien Ashok Leyland. Les deux sociétés qui formeront une coentreprise envisagent dans un premier temps l’extension et la modernisation d’une usine d’El Nasr implantée dans la ville du Caire.
L’installation devrait permettre la fabrication de camions, des fourgons, des pick-up et d’autobus en tout électrique. Cela permettra le développement d’un transport moins polluant en Afrique du Nord notamment dans les pays où ces engins seront importés. Selon Mahmoud Esmat, le ministre égyptien du Secteur public des affaires, « l’Égypte dispose d’un marché local capable d’absorber un grand nombre de productions pour fournir des véhicules électriques à des prix abordables ».
C’est surtout sa gamme de bus électriques « circuit » lancée en 2016 qu’Ashok Leyland veut répandre sur les routes d’Afrique. Selon l’entreprise du conglomérat Hinduja fondée en 1948, ce véhicule doté d’une intelligence artificielle (IA) nécessite une seule recharge quotidienne pour parcourir jusqu’à 120 kilomètres. Sur place en Égypte, l’entreprise dirigée par l’ingénieur Shenu Agarwal retrouve d’autres constructeurs automobiles étrangers. Il s’agit par exemple de Stellantis.
Le développement de la mobilité électrique
Le groupe multinational résultant de la fusion du groupe PSA Peugeot Citroën et de Fiat Chrysler Automobiles construira d’ici à 2025 une usine de fabrication et d’exportation des véhicules électriques dans le pays des pharaons. Pour un coût total de 35 millions de dollars (près de 651 millions de livres égyptiennes), le projet contribuera à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
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Dans le même temps, le fournisseur de solutions énergétiques égyptien Elsewedy Electric a entamé en 2022 la construction d’un centre de service pour la commercialisation des moteurs électriques en partenariat avec le fabricant chinois Wolong Electric. L’installation sera équipée d’un banc d’essai pouvant tester des moteurs jusqu’à 10 MW et 15 kV, notamment pour améliorer la qualité des véhicules électriques.
Benoit-Ivan Wansi