ÉGYPTE : l’investisseur britannique Actis lorgne le marché de l’hydrogène vert

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ÉGYPTE : l’investisseur britannique Actis lorgne le marché de l’hydrogène vert © Audio und werbung/Shutterstock

L’investisseur britannique Actis annonce la signature d’un protocole d’accord avec le gouvernement égyptien. La société qui investit massivement dans l’énergie en Afrique veut prendre part au développement du marché de l’hydrogène vert en Égypte.

Le marché égyptien de l’hydrogène attire un nouvel investisseur. Il s’agit du géant britannique Actis, avec au moins 19 milliards de dollars d’actifs dans le monde. En Afrique, la société d’investissement est très active dans le secteur de l’énergie et veut désormais explorer le marché naissant, mais déjà très dynamique de l’hydrogène vert en Égypte. Actis vient ainsi de signer un protocole d’accord avec le gouvernement égyptien.

« Ce protocole d’accord donnera à Actis un point d’entrée dans ce qui pourrait être l’un des plus grands marchés de l’hydrogène dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena). Bien qu’elle ne soit pas la seule à rechercher l’hydrogène vert, l’Égypte possède un avantage comparatif grâce à ses ressources renouvelables et à sa proximité avec les marchés européens et asiatiques », indique la société basée à Londres au Royaume-Uni.

Une volonté d’investissement malgré les contraintes

Actis rejoint ainsi d’autres investisseurs qui ont signé des accords ces derniers mois avec les autorités égyptiennes en vue de la production de l’hydrogène et ses dérivés, notamment l’ammoniac vert. Pour le moment, les entreprises telles que l’indienne ReNEW Power, la saoudienne Acwa Power, la française Total Eren, l’émirienne Masdar, la française EDF Renouvelables installeront leurs unités de production d’hydrogène vert dans la zone économique du Canal de Suez.

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Selon Actis, le développement de l’hydrogène vert est soumis aujourd’hui à quelques contraintes. Il s’agit notamment du coût de l’électricité produite à partir de sources renouvelables et celui de l’équipement d’électrolyse sont actuellement plus élevés que la production d’hydrogène à partir de combustibles fossiles. Toutefois, les coûts de production des énergies renouvelables baissent progressivement depuis plusieurs années en Afrique. Et l’Égypte figure désormais parmi les principaux producteurs d’énergies propres du continent, avec une stratégie basée sur le solaire et l’éolien.

Ces dernières années, Actis a d’ailleurs investi dans le pays des pharaons à travers Lekela Power, le producteur indépendant d’électricité (IPP) qui exploite le parc éolien de West Bakr de 252 MW. Mais avec son partenaire Mainstream Renewable Power, Actis a vendu Lekela à Infinity Energy, une entreprise basée au Caire en Égypte, et à Africa Finance Corporation (AFC), une institution financière panafricaine de développement multilatéral basée à Lagos au Nigeria.

Jean Marie Takouleu

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