Metito se lance dans un nouveau partenariat public privé (PPP) sur le secteur de l’eau en Afrique. Cette fois-ci, l’entreprise émirienne construit une usine de dessalement d’eau de mer à Al-Arish, une ville du gouvernorat du Sinaï Nord en Haute-Égypte. Le chantier vient d’être lancé.
L’usine sera capable de fournir 100 000 m3 d’eau potable par jour. Elle est construite en partenariat avec l’entreprise égyptienne Orascom Construction. Selon Metito, l’usine pourra ainsi approvisionner 750 000 personnes en Haute-Égypte. L’entreprise prévoit de mettre son usine en service en 2021. Mais il faudra d’abord investir 1,6 milliard de livres égyptiennes, soit plus de 96 millions de dollars. L’eau sera ensuite vendue à Holding Company for Water and Wastewater (HCWWW), l’entreprise qui assure le service public de l’eau potable en Égypte.
Metito en faveur des PPP dans le secteur de l’eau
Metito a indiqué qu’elle était prête à s’engager dans de nouveaux projets d’eau potable en Égypte dans le cadre de PPP. Elle utilise le même modèle pour construire une usine d’eau potable à Kigali, la capitale du Rwanda. La station est construite par sa filiale locale Kigali Water Limited (KWL). L’usine d’eau potable pourra produire 40 000 m3 d’eau par jour, soit le tiers du volume total d’eau potable produite pour la ville de Kigali. Metito devrait inaugurer cette installation en 2020.
KWL produira de l’eau potable à partir de l’eau de surface, avec le soutien de plusieurs partenaires au développement. Il s’agit d’Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), un fonds appartenant à Private Infrastructure Development Group (PIDG) qui investit dans de nombreux projets en Afrique. Le fonds a injecté ici 21,6 millions de dollars sous forme de prêt. La Banque africaine de développement (BAD) soutient également le projet en investissant 19 millions de dollars.
Aucun détail n’a en revanche filtré sur les différents partenaires financiers de l’usine de dessalement d’Al-Arish. Mais Metito n’en est pas à sa première usine de dessalement en Égypte. Elle vient de livrer pour les autorités, la station d’Hurghada, sur les rives de la mer Rouge. L’installation fournit 80 000 m3 d’eau potable par jour. Ce qui a conduit à investir 825 millions de livres, soit près de 50 millions de dollars.
Jean Marie Takouleu