Des pourparlers sont en cours entre un consortium formé de Metito Holdings, Scatec et Orascom Construction, et le gouvernement d’Égypte. Les trois entreprises veulent construire une station de dessalement de l’eau de mer, alimentée à l’énergie solaire dans le pays des pharaons.
Trois entreprises veulent investir dans la fourniture de l’eau potable en Égypte. Il s’agit de la société émirienne Metito Holdings, du groupe norvégien Scatec et de la société égyptienne Orascom Construction, réunis en consortium. Les partenaires sont actuellement en pourparlers avec le Fonds souverain d’Egypte (TFSE) pour la construction d’une nouvelle usine de dessalement de l’eau de mer dans le pays. La capacité de la future station sera comprise entre 1 et 2 millions de m3 d’eau par jour.
Le consortium prévoit également de construire une centrale solaire qui permettra d’alimenter la future installation en électricité. La centrale disposera d’une capacité de 400 MW. L’idée est de réduire l’impact environnemental du dessalement en Égypte. L’osmose inverse, le procédé de dessalement le plus courant est très énergivore. Cette surconsommation d’électricité engendre l’augmentation des tarifs d’eau potable.
Augmenter la production d’eau potable
Le directeur général de Métito pour l’Afrique, Karim Madwar indique que la réalisation de la future usine de dessalement de l’eau de mer et de la future centrale nécessitera un investissement global de 1,5 milliard de dollars. À travers ce projet, le consortium espère répondre aux besoins en eau des Égyptiens, aujourd’hui estimés à 114 milliards de m3 par an. L’Égypte ne dispose actuellement que de 60 milliards de m3, dont 55,5 milliards de m3 proviennent du Nil et un demi-milliard de m3 d’eau souterraine non renouvelable répartie sur plusieurs parties du désert.
Lire aussi- AFRIQUE : le dessalement désormais au cœur des stratégies d’approvisionnement en eau
Le projet devrait commencer après l’aboutissement des négociations avec le gouvernement égyptien. Il faudra également attendre pour avoir les détails sur sa durée d’exécution. Entre temps, l’Égypte envisage de lancer ce premier trimestre de 2022, un appel à financement à l’intention d’investisseurs locaux et internationaux. Le pays, à travers son fonds souverain, ambitionne de mobiliser 2,5 milliards de dollars pour la construction de 17 nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer. Les installations qui fonctionneront à l’énergie solaire seront capables de produire 2,8 millions de m3 d’eau potable par jour.
Inès Magoum