L’État égyptien est fermement décidé à augmenter la contribution des énergies renouvelables à la production d’électricité du pays à environ 20 % d’ici à 2022. Pour ce faire, le gouvernement envisage de réaliser davantage de projets d’énergies solaires photovoltaïques et d’énergies éoliennes. C’est dans ce contexte qu’il a récemment demandé à The New And Renewable Energy Authority (NREA), une institution gouvernementale responsable de la promotion et du développement des projets d’énergies renouvelables en Égypte, d’étudier les demandes de construction pour plusieurs centrales solaires photovoltaïques et centrales éoliennes d’une capacité cumulée de 6,34 GW. Parmi ces projets, 2,75 GW sont des projets repris par le secteur privé. « Les projets concernent des parcs éoliens de 250 MW appartenant au secteur public et des centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 170 MWc. Il y aura également d’autres parcs éoliens d’une capacité de 1 950 MW initiés par le secteur privé, ainsi que des centrales solaires photovoltaïques de 800 MWc », explique Mohamed Al-Khayat, le chef de la NREA.
La production totale d’électricité en Égypte s’élevait à environ 20 782 milliards de kWh en 2019, dont 14 597 milliards de kWh proviennent des centrales hydroélectriques (près de 2,04 milliards de kWh des centrales solaires et 3 270 milliards de kWh des parcs éoliens). Grâce à ces énergies renouvelables, le montant total des économies de carburant pour le pays a atteint près de 4,3 millions de tonnes équivalent pétrole. « Le gouvernement égyptien a prévu d’augmenter la contribution des énergies renouvelables à la production d’électricité à environ 20 % d’ici à 2022. Nous pensons qu’il a la possibilité de doubler cette part d’ici à 2035 en adoptant un ensemble de politiques et de modèles flexibles pour encourager les investissements privés, tels que le build-own-operate (BOO). Il s’agit d’un modèle de partenariat public-privé (PPP) dans lequel une organisation privée construit, possède et exploite une installation ou une structure », souligne Mohamed Al-Khayat.
Selon le chef de NREA, l’énergie électrique qui sera produite par les futures centrales solaires servira aussi à faire fonctionner les puits d’irrigation dans le pays. « L’utilisation de l’énergie solaire pour ces puits réduit la pression sur le réseau électrique, tout en exploitant les énergies renouvelables disponibles. Elle garantit également qu’aucun puits ne fonctionne sauf pendant les périodes d’ensoleillement, ce qui permettra à la fois une utilisation maximale du réservoir souterrain et sa préservation pendant une longue période ».
Inès Magoum