Des investisseurs égyptiens et étrangers veulent s’engager dans la construction de centrales à biomasse en Égypte. Le montant global des offres d’investissement s’élève à 2 milliards de dollars. Ces infrastructures qui verront bientôt le jour grâce à ces offres vont permettre de transformer quotidiennement 600 tonnes de déchets en énergie.
La biomasse sort de l’ombre. L’ensemble des propositions de construction de centrales à biomasse, qui ont été faites au gouvernement égyptien par des entreprises locales et internationales atteint une valeur cumulée de 2 milliards de dollars. Grâce à ce projet, l’Égypte pourra améliorer le taux de déchets incinérés dans le pays qui atteindra un volume quotidien de 600 tonnes. Selon le gouvernement, chacun des gouvernorats qui abritera une centrale devra racheter 107 livres égyptiennes (6,65 dollars) le kWh et le reste, à savoir 37 LE (2,23 dollars), sera pris en charge par les organismes responsables de l’environnement relevant de la compétence du ministère de l’Environnement.
De nombreuses entreprises ont ainsi présenté leurs candidatures. Parmi elles, l’Egyptian Company for Solid Waste Recycling, Empower Energy, Global Knowledge Company (GKC), China Power International Development, Shanghai Electric… Le terrain qui abritera la centrale sera offert par le gouvernorat d’accueil selon un régime d’usufruit (l’usufruit désigne le droit conféré à une entité d’utiliser un bien et de jouir des revenus qu’il procure, sans en être propriétaire.) Par ailleurs, chaque gouvernorat qui abritera une usine devra fournir gratuitement les déchets nécessaires au fonctionnement de celle-ci.
Des tarifs attrayants
Le prix de rachat du kWh de l’énergie qui y sera produite est estimé à 8 dollars sur une période de 45 ans, dont une partie sera donc subventionnée par l’État. L’offre de l’Égypte semble assez abordable par rapport aux prix qui se pratiquent ailleurs sur le marché de l’énergie. Selon Khalid Al-Farra, un consultant spécialisé sur les questions de tarif de transformation des déchets en énergie, celui fixé par le gouvernement égyptien reste accessible localement et prend en compte les intérêts à la fois de l’État et des investisseurs. Ce qui explique l’intérêt que cette offre suscite chez le groupe coréen GKC. Son président a également confirmé que le tarif douanier approuvé par l’Égypte était assez encourageant et attrayant pour les investissements étrangers. La compagnie a d’ailleurs annoncé qu’elle comptait investir 225 millions de dollars, dès la première semaine de décembre 2019, dans un projet de valorisation des déchets. Une autre déclaration sur le même sujet a été réalisée par le président d’Empower, Hatel El Gamal, qui a annoncé l’ambition de sa société d’implanter quatre usines de valorisation des déchets en Égypte. La compagnie compte investir 400 millions de LE (26 millions de dollars) pour la réalisation de ce projet.
Luchelle Feukeng