Le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation, Mohamed Abdel Aty dévoile un projet de réutilisation des eaux usées agricoles dans la région du Delta du Nil, en Égypte. Le projet a un double objectif, la réduction de la pollution marine et l’amélioration de l’approvisionnement en eau pour les agriculteurs. Le Delta du Nil connaît des périodes de sécheresse sévères.
Fournir une source alternative à l’approvisionnement en eau, autre que le Nil aux agriculteurs. C’est l’objectif du gouvernement égyptien qui mise depuis quelques années déjà sur la réutilisation des eaux usées traitées, notamment dans l’agriculture.
Après un projet lancé en août 2021, visant la construction d’une usine de traitement des eaux usées agricoles à Al-Hamam, en Haute-Égypte, le ministre égyptien des Ressources en eau et de l’Irrigation, Mohamed Abdel Aty annonce le lancement prochain d’un projet similaire dans la région du Delta du Nil, au nord de l’Égypte. Mohamed Abdel Aty a fait cette à la suite d’une réunion de travail avec le Premier ministre égyptien, Mostafa Mabdouly.
Économiser 2 milliards de m3 d’eau par an
Pour traiter les eaux usées agricoles dans le Delta du Nil, le gouvernement égyptien prévoit de construire une ou plusieurs stations d’épuration. « Le but est d’atteindre une utilisation optimale d’environ 3 milliards de m3 se déversant dans les lacs et les mers », explique le ministre Mohamed Abdel Aty. Cette source d’eau alternative contribuera à limiter le prélèvement de l’eau douce dans le Nil pour l’irrigation et d’autres activités. L’objectif à terme est d’économiser près de 2 milliards de m3 d’eau douce par an en Égypte.
Lire aussi – AFRIQUE : l’eau, au centre des enjeux environnementaux du continent
Le projet de Reuse en gestation dans le Delta du Nil permettra également la dépollution des lacs et des mers en Égypte. C’est dans les étendues d’eau que finissent généralement les eaux usées agricoles non traitées, provoquant une dégradation de la qualité de l’eau. Les substances toxiques contenues dans les eaux usées peuvent aussi avoir de graves conséquences sur les animaux aquatiques, qui à leur tour transmettent des maladies à l’Homme.
Inès Magoum