Le gouvernement italien vient de débloquer 70,5 millions de livres égyptiennes (4,3 millions de dollars) en faveur de l’État égyptien pour le financement de la phase III du projet de gestion des déchets solides dans le gouvernorat de Minya, au centre du pays.
Un accord-cadre vient d’être signé entre Sahar Nasr, le ministre égyptien de l’Investissement et de la Coopération internationale, Yasmine Fouad, le ministre de l’Environnement et Giampaolo Cantini, l’ambassadeur d’Italie en Égypte. L’entente concerne le déblocage de 70,5 millions de livres égyptiennes (4,3 millions de dollars), fonds qui serviront à financer le projet de gestion des déchets solides dans le gouvernorat de Minya au centre de l’Égypte.
Ce financement, crucial pour la gestion des déchets dans le gouvernorat de Minya, entre dans le cadre du programme de conversion de la dette égypto-italienne. Un programme qui convertit la dette égyptienne en projets de développement au lieu de les rembourser à l’Italie.
Une capacité de 500 tonnes par jour
L’objectif de la troisième phase du projet de gestion des déchets solides dans le gouvernorat de Minya consiste à mettre en place un système de gestion des déchets solides dont la capacité sera augmentée en fonction des besoins du gouvernorat. La mise en place du nouveau système comprend la préparation des infrastructures, notamment le mécanisme de collecte, la mise en place des unités de recyclage ainsi que la création des sites d’enfouissement des déchets dangereux qui ne peuvent pas être recyclés.
Le nouveau système devrait permettre de traiter au moins 500 tonnes de déchets solides par jour. Selon Giampaolo Cantini, l’ambassadeur d’Italie en Égypte, la phase II du projet du projet de gestion des déchets solides dans le gouvernorat de Minya permet de traiter 300 tonnes de déchets par jour. Elle a ainsi permis la construction des usines de compostages qui permettent de transformer les déchets organiques « en compost fin de haute qualité ». Le biogaz, capté grâce à la fermentation des déchets organiques, est vendu comme combustible aux cimenteries situées dans le gouvernorat de Minya.
Le gouvernement égyptien a également construit deux stations de transfert pour les déchets non organiques comme le plastique, en vue de leur transformation. Toujours dans la phase II, des sites d’enfouissement ont été créés pour les déchets dangereux. Plusieurs décharges ont parallèlement été modernisées. La mise en œuvre du projet de gestion des déchets solides dans le gouvernorat de Minya est soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
Jean Marie Takouleu