Siemens Smart Infrastructure et Hassan Allam Construction viennent de décrocher le contrat de construction du nouveau centre national de contrôle d’énergie en Égypte. L’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) veut établir ce centre dans la Nouvelle capitale administrative (NAC) de l’Égypte.
Alors que le pays concentre un nombre important de projets visant à renforcer la capacité du réseau électrique nationale, il devient urgent de mettre en place un système pour la gestion du flux d’électricité qui intègre ce réseau. L’entreprise publique Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) a décidé de confier la construction du nouveau centre national de contrôle d’énergie à un consortium formé par Siemens Smart Infrastructure, la filiale de l’entreprise allemande Siemens, et Hassan Allam Construction.
Les deux entreprises construiront ce système dans la Nouvelle capitale administrative (NAC) de l’Égypte encore en construction, en plein désert, à environ 45 kilomètres à l’est du Caire. La valeur du contrat décroché par Siemens et Hassan Allam est de 12 millions de dollars. Dans le cadre de ce projet, les deux entreprises construiront un bâtiment pour accueillir le nouveau centre de contrôle national. Les deux entreprises se chargeront également des travaux électromécaniques et tous les services auxiliaires. Le centre national de contrôle d’énergie fonctionnera avec un centre de contrôle de secours construit à Gizeh.
L’intégration des énergies renouvelables
Selon l’entreprise allemande, les deux centres fonctionneront sur la puissance 7 de son spectre qui comprend un large éventail d’applications pour la surveillance et le contrôle du réseau, la prévision de la charge et de la production d’énergie éolienne ou solaire, l’analyse et l’optimisation du réseau, l’optimisation croisée de la programmation de la production thermique et hydraulique ainsi que la répartition et le contrôle de la production.
Le futur centre national de contrôle d’énergie sera composé de logiciels et d’équipements destinés à la surveillance, la gestion et le contrôle des réseaux de transmission à très haute tension (220 kV et 500 kV) et des centrales électriques à travers l’Égypte. Le consortium devrait livrer l’ensemble des travaux en 2022.
Selon Siemens, les technologies nécessaires seront incluses dans le nouveau centre de contrôle pour l’expansion future du réseau tout en maintenant un approvisionnement énergétique sûr, y compris les sources d’énergies renouvelables intermittentes et le stockage. La capacité du réseau électrique national de l’Égypte est appelée à augmenter avec les grands projets d’énergie propre en développement, notamment dans le golfe de Suez où se concentrera d’ici quelques années un nombre important de parcs éoliens. Les producteurs indépendants d’électricité (IPP) qui construisent ces installations vendront leur production à EETC pour booster son réseau.
La numérisation du réseau électrique national
« Une alimentation électrique sûre, efficace et fiable est essentielle à notre vie quotidienne. Ce nouveau centre de contrôle permettra au réseau électrique égyptien de cocher ces cases. Il s’adaptera également aux changements futurs en intégrant de nouvelles technologies et sources d’énergie. Nous sommes impatients de soutenir la vision du ministère de l’électricité et des énergies renouvelables pour numériser davantage le secteur de l’énergie », affirme Sabine Erlinghagen, la directrice générale de Digital Grid -Siemens Smart Infrastructure.
Le nouveau centre de contrôle du réseau électrique nationale s’ajoutera aux quatre centres de contrôle, dont les travaux en cours sont réalisés par groupe industriel français Schneider Electric.
Jean Marie Takouleu