Les résultats de l’appel d’offres pour la mise en œuvre du projet d’assainissement autour du lac Qaroun seront bientôt connus. En attendant l’annonce officielle de l’entreprise publique Holding Company for Water and Wastewater (HCWW), une société internationale semble se démarquer à travers ses offres. Il s’agit de Stantec, une entreprise basée à Edmonton au Canada.
Selon les médias égyptiens, elle aurait présenté des offres techniques et financières plus intéressantes que ses concurrents dans le cadre de cet appel à manifestation d’intérêt. Stantec, spécialisée dans l’ingénierie de construction, emploie 22 000 personnes dans le monde. Elle serait en train de préparer des études de faisabilité technique et financière, ainsi que l’examen des spécifications et des critères de mise en œuvre du projet d’assainissement autour du lac Qaroun dans le gouvernorat de Fayoum, au centre de l’Égypte.
Cinq années de travaux…
Si la société Stantec est sélectionnée, elle devra accompagner l’entreprise publique HCWW dans la mise en œuvre du projet d’assainissement. Les travaux devraient durer cinq ans. Il s’agit de l’extension du réseau de canalisation des eaux usées. Il permettra d’acheminer les effluents vers huit nouvelles stations d’épuration. HCWW procédera également à la réhabilitation et à l’extension d’au moins 10 usines de traitement des eaux usées déjà existantes dans le gouvernorat, ainsi qu’à la construction de 139 stations de pompage.
Ces travaux nécessiteront un investissement de 300 millions d’euros. Pour financer le projet, l’État égyptien s’appuiera sur les fonds de l’Union européenne, de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).
Les futures installations devraient desservir 940 000 personnes, principalement dans huit districts ruraux du gouvernorat de Fayoum. Selon la Berd, le projet « aura un impact positif sur la santé de la communauté et sur les principales possibilités économiques du Fayoum, y compris les activités liées à la pêche, à l’aquaculture et au tourisme ».
Jean Marie Takouleu