Bonne nouvelle pour Suez. Le groupe français spécialisé dans la gestion de l’eau et les déchets, ainsi que son partenaire égyptien Arab Contractors (ArabCo), ont été choisis par les autorités locales pour l’exploitation et la maintenance de la station de traitement des eaux usées de Gabal El Asfar au Caire.
La valeur de ce contrat, d’une durée de 4 ans, atteint 40 millions d’euros. La part de Suez dans cette enveloppe revient à 28 millions de dollars. Ces fonds financeront notamment l’exploitation et la maintenance de deux lignes de traitement des eaux usées d’une capacité de 500 000 m³ par jour chacune. Dotée d’une capacité de 500 000 m3 lors de sa mise en service en 2005, la station d’épuration de Gabal El Asfar a connu deux extensions. Les travaux relatifs à la dernière extension ont été réalisés depuis 2018 par un consortium formé de l’entreprise espagnole Acciona Agua, la firme allemande Passavant-Roediger et la compagnie égyptienne Hassan Allam Construction.
Optimiser de la gestion des eaux usées
Les travaux d’extension de la station d’épuration ont été réalisés grâce aux financements de plusieurs partenaires, notamment la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). Le projet a permis de porter la capacité de l’installation à 2,5 millions de m3 par jour. Ce qui en fait l’une des plus grandes stations d’épuration du continent africain.
Mais elle sera détrônée très prochainement par l’usine de traitement des eaux usées d’Al-Hamam qui affichera une capacité de traitement de 6 millions de m3, dont la construction a été confiée à Metito, Hassan Allam Construction, Arab Contractors (ArabCo) et Orascam Construction. Contrairement à la cette autre station dans laquelle les eaux usées traitées seront réutilisées pour l’irrigation, celles de Gabal El Asfar sont rejetées dans le système de drainage du Caire. Mais les boues d’épuration seront désormais valorisées par Suez.
La valorisation énergétique des boues d’épuration
Dans le cadre de son nouveau contrat, Suez procédera à la réhabilitation du système de supervision et de production d’électricité de l’usine. Cette énergie est obtenue à partir de la valorisation des boues d’épuration dont est extrait du biogaz. La combustion de ce gaz très épurée permet de produire 56 000 MWh d’électricité par an. Suez estime que les travaux d’optimisation de la centrale électrique permettront à la station d’épuration de passer de 55 % à plus de 65 % d’autosuffisance énergétique.
« Nous sommes fiers de la confiance renouvelée par la Construction Authority for Potable Water and Wastewater (CAPW) pour l’exploitation d’une partie de la plus grande installation de traitement des eaux usées du continent africain. Conformément à notre plan stratégique Suez 2030, le groupe poursuit le renforcement de ses activités à l’international », se félicite Ana Giros, directrice générale adjointe en charge des régions Apac (Asie, Australie et Inde) et Ameca (Afrique, Moyen-Orient, Asie Centrale) chez Suez. Le groupe qui emploie à ce jour plus 200 000 personnes estime que la centrale électrique construite au sein de la station d’épuration de Gabal El Asfar évitera l’émission de 28 000 tonnes d’équivalent carbone par an, tout en permettant à la station de traiter les effluents de 5 millions de personnes dans la ville du Caire.
Jean Marie Takouleu