Le géant français de l’environnement Suez annonce le début de la mise en service d’une ligne de valorisation énergétique des boues de vidange dans la station d’Alexandrie Est. L’électricité produite par cette unité sera injectée dans le réseau de la station de traitement des eaux usées.
Le groupe français Suez, spécialisé dans le traitement de l’eau et des déchets annonce le début de la mise en service de la ligne de digestion des boues de la station de traitement des eaux usées d’Alexandrie Est. Cette station prend en charge les eaux usées rejetées par les entreprises de la ville d’Alexandrie et ses plus de 5 millions d’habitants.
La station exploitée par Suez depuis 2013 affiche une capacité de 800 000 m3 par jour, soit l’une des plus importantes d’Égypte. Le projet mis en œuvre par Suez vise à donner de la valeur aux boues d’épuration de la station d’Alexandrie Est. Car, avant le lancement du projet qui entre dans sa phase ultime, les boues issues du traitement des effluents étaient transportées par camion sur une distance de 45 km vers une décharge surnommée « 9N », située à Nagaa Abou Bessissa au sud-ouest de la ville.
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Cette décharge, inaugurée en 1997, suscite de nombreuses plaintes de la part de la population environnante à cause des nuisances qu’elle génère (odeurs, insectes, serpents) et arrive bientôt à saturation. La biodigestion des boues de la station d’Alexandrie Est permettra la production du biogaz. La combustion de ce gaz permettra la production de 6 MWh d’électricité. Selon Suez, cette capacité devrait couvrir la moitié des besoins de la station d’épuration d’Alexandrie Est.
Ce projet vertueux est soutenu financièrement par l’Agence française de développement (AFD). À l’en croire, la valorisation des boues d’épuration en biogaz, puis en électricité, devrait contribuer à réduire l’impact environnemental du traitement des eaux usées, et contribuer à l’équilibre économique et financier de l’assainissement à Alexandrie, tout en minimisant les nuisances pour les riverains de la station et de la décharge « 9N ».
Jean Marie Takouleu
