Le gouvernement japonais vient d’allouer 240 millions de dollars à l’Égypte à travers son agence de coopération internationale, Jica. Les fonds sont destinés à soutenir l’économie verte et le développement des énergies renouvelables dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le Japon renforce sa coopération avec l’Égypte. Les responsables de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica) viennent de signer un accord avec le gouvernement égyptien pour un investissement de 240 millions de dollars dans l’économie verte, le développement des énergies renouvelables et l’atténuation des effets du changement climatique.
Cet accord de financement intervient au moment où le gouvernement égyptien met en œuvre une stratégie nationale en faveur de l’économie verte. Lancée il y a 5 ans, cette politique de développement durable est mise en œuvre en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) et le Centre pour l’environnement et le développement pour la région arabe et de l’Europe (Cedare). Le Caire articule sa politique autour de quatre domaines clés, l’eau, l’agriculture, les déchets et l’énergie, et prévoit la mise en œuvre de 28 projets dans 13 installations gouvernementales.
Le développement des énergies renouvelables
Confronté à un stress hydrique persistant, le gouvernement égyptien a fait le choix de la valorisation des ressources en eaux non conventionnelles pour l’approvisionnement de ses populations en eau potable et le développement de l’agriculture irriguée. Le pays d’Afrique du Nord s’est engagé dans un vaste plan visant à réutiliser les eaux usées traitées pour la restauration des terres agricoles dans la péninsule du Sinaï.
L’Égypte figure également en tête de liste des pays producteurs d’énergies renouvelables en Afrique. Même si une grande partie de l’électricité consommée dans le pays est produite par des centrales thermiques, le Caire s’est fixé comme objectifs de produire 20 % de l’électricité du réseau à partir de sources d’énergies renouvelables d’ici à 2030 et 42 % à l’horizon 2035. Cette politique se traduite par le développement de certaines infrastructures, notamment les parcs solaires comme celui de Benban qui à terme injectera 1,65 MWc dans le réseau électrique nationale de l’Égypte.
D’ailleurs la Jica, qui vient d’allouer 240 millions de dollars pour l’économie verte, figure parmi les partenaires financiers du projet solaire photovoltaïque de Kom Ombo (200 MWc), développé par le producteur indépendant d’électricité (IPP) saoudien Acwa Power. Par ailleurs, les IPP développent également de vastes projets éoliens dans le golfe de Suez. Mais cette politique d’expansion des parcs éoliens est fortement critiquée par les écologistes qui soulignent l’impact de ces installations sur les oiseaux migrateurs.
Jean Marie Takouleu