Le Japon soutient la lutte contre la sécheresse en Haute-Égypte et dans le delta du Nil avec une subvention de 520 millions de yens, près de 3,8 millions de dollars. La subvention accordée récemment servira notamment à financer l’installation de systèmes d’irrigation dans ces zones, afin de rationaliser l’utilisation de la ressource en eau.
Le financement du Japon a été octroyé via l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), partenaire de mise en œuvre du projet de résilience climatique en Égypte. Le gouvernement égyptien utilisera une partie des 520 millions de yens (environ 3,8 millions de dollars) pour la construction d’installations d’approvisionnement en eau, de systèmes d’irrigation modernes et des pompes solaires dans les zones rurales en Haute-Égypte et dans le delta du Nil.
Selon Nasr El-Din Hag Elamin, l’ambassadeur du Japon en Égypte, ces installations augmenteront d’au moins 20 % la ressource en eau disponible pour les petits exploitants agricoles de Haute-Égypte et du delta du Nil. Le projet comprend aussi l’installation de serres agri-voltaïques et la fourniture d’accessoires pour les tracteurs agricoles et des variétés de cultures tolérantes à la chaleur et à la salinité. Ainsi, la production agricole augmentera entre 10 et 20 %. Les revenus des ménages devraient également augmenter d’au moins 20 % après deux saisons de culture, indique Nasr El-Din Hag Elamin, l’ambassadeur du Japon en Égypte.
Outre la FAO, le gouvernement égyptien collaborera avec l’université de Tottori au Japon, qui connaît très bien l’agriculture en zone aride, et avec le Projet d’amélioration de l’agriculture axée sur le marché des petits exploitants agricoles (Ismap) de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), ainsi que le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (Icarda).
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« Le projet présente également de nouvelles solutions pour la transition vers un secteur agricole à faible émission de carbone et résilient au changement climatique, tout en complétant la plateforme nationale du Nexus de l’eau, de l’alimentation et de l’énergie (NWFE) », explique Rania A. Al-Mashat, la ministre égyptienne de la Coopération internationale. L’agriculture est une source importante d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle dégage de grandes quantités de gaz carbonique lors de la combustion de la biomasse, surtout dans les zones de déboisement selon la FAO. Selon cette organisation spécialisée des Nations unies, l’activité est également responsable de presque la moitié des émissions de méthane. « Bien que le méthane reste moins longtemps dans l’atmosphère que le gaz carbonique, sa puissance d’échauffement est environ 20 fois plus forte, et il représente donc un important facteur à court terme du réchauffement de la planète », indique la FAO.
Inès Magoum