En Égypte, l’énergéticien français Total Eren signe avec les autorités pour la mise en œuvre d’un projet expérimental portant sur la production de l’hydrogène vert et de ses dérivés dans le golfe de Suez. Ce projet sera mis en œuvre en partenariat avec Enara Capital, une plateforme d’investissement basée au Caire.
Un nouveau producteur d’énergies renouvelables lorgne le marché de l’hydrogène vert en pleine croissance en Égypte. C’est l’entreprise française Total Eren, la filiale de la compagnie pétrolière TotalEnergies. Elle s’est associée au gestionnaire de portefeuille Enara Capital pour conclure des accords avec l’Autorité générale de la zone économique du canal de Suez (SCZone), le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), la Compagnie égyptienne de transport d’électricité (EETC) et l’Autorité des énergies nouvelles et renouvelables (NREA).
Avec le soutien des autorités égyptiennes, les deux partenaires veulent réaliser des études préliminaires relatives à un projet d’hydrogène vert dans le golfe de Suez. Selon la SCZone, le projet porte sur la mise en place d’installations capables de produire 30 000 tonnes d’hydrogène vert par an. Une capacité bien inférieure à celles négociées par d’autres entreprises notamment la française EDF Renouvelables qui veut en produire 350 000 tonnes par an, ou encore l’émirienne Masdar qui table sur 480 000 tonnes par an d’ici à 2030.
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Toutefois, la capacité de Total Eren devrait monter à 1,5 million de tonnes par an selon la SCZone. « L’État égyptien travaille avec diligence pour soutenir la transformation à l’économie verte en s’appuyant sur l’énergie propre, en particulier en offrant des facilités et des incitations pour attirer des investissements verts et exploiter des opportunités de financement vert », indique le gouvernement égyptien.
À ce jour, plusieurs entreprises internationales ont manifesté leurs intérêts pour la production de l’hydrogène vert en Égypte. C’est également le cas de la norvégienne Scatec qui s’est associée à Orascom Construction et à Fertiglobe. Pour sa part, l’énergéticien émirien Amea Power veut développer un projet d’hydrogène vert dans la zone économique du Canal de Suez en deux phases. La première porte sur une capacité de 240 000 tonnes par an d’ici à 2026 et 390 000 tonnes par an dans la seconde phase.
Jean Marie Takouleu