Après l’assemblage des voitures électriques par Darshal, une autre entreprise égyptienne se lance cette fois dans les motos électriques. Il s’agit de Tredco, plutôt connu sur le secteur du polyuréthane. La société explore d’autres univers depuis un certain temps et va lancer sa propre chaîne d’assemblage de scooters électriques de la marque américaine Glide. L’entreprise va investir pas moins de 30 millions de livres égyptiennes, soit plus de 1,6 million de dollars.
Tredco travaille sur ce projet depuis des mois, en formant ses employés et en choisissant un site de 15 000 m2 où l’usine devrait sortir de terre. Selon elle, d’ici quelques mois, on commencera à y assembler une centaine de scooters par jours. Tredco dispose d’un argument de poids pour vendre ses motos en Égypte. En plus d’être moins coûteuses en termes d’entretien et de consommation d’énergie, ces deux roues se rechargent partout, et sur des prises ordinaires.
De l’assemblage à la fabrication ?
Le scooter que va assembler Tredco en Égypte est équipé d’une batterie qui se recharge en six heures de temps. Ensuite, le scooter peut parcourir une distance de 60 km à une vitesse de 45 km/h. L’entreprise égyptienne devrait mettre deux modèles sur le marché, le G1 et le G2. La différence se trouvera au niveau du prix.
« Le G1 coûte environ 21 000 livres (près de 1 200 dollars), tandis que le G2 coûte 23 000 livres (plus de 1 285 dollars). Les deux modèles ont un design élégant et attrayant, mais pas très différent des autres motos traditionnelles » affirme Sherif El-Sayad, le vice-président de Tredco. Pour ces deux modèles, la batterie peut être rechargée 600 fois. « Si le scooter est rechargé une fois par jour pendant cinq jours par semaine, il vous faudra 2,5 ans pour épuiser la batterie, dont le remplacement coûte entre 4 000 et 4 500 livres (250 dollars) », précise-t-il.
Dans un premier temps, toutes les pièces indispensables pour le scooteur seront fournies par Glide. Mais Tredco compte introduire des composantes locales de l’ordre de 30 % d’ici un an. Cela concerne le châssis, le guidon ou encore les sièges. La société fournit déjà en sièges, plusieurs usines d’assemblages en Égypte. Elle compte également s’appuyer sur d’autres entreprises égyptiennes pour fournir d’autres pièces dans le futur. La société basée au Caire vient de signer des partenariats avec des entreprises égyptiennes spécialisées dans la fabrication de batteries électriques. Dans un premier temps, son projet commence déjà à porter ses fruits. Elle a déjà signé des contrats avec plusieurs chaines de restaurant, pour lesquelles ses scooters devraient faciliter la livraison des plats cuisinés.
Jean Marie Takouleu