La ministre égyptienne de la Planification et du Développement économique, Hala El-Said, a récemment indiqué que le gouvernement avait prévu d’investir 447,3 milliards de livres (27,6 milliards de dollars) dans 691 projets verts pour l’année à venir. En dépit de la crise sanitaire causée par le coronavirus, le gouvernement réalise son plan d’investissement avec 36,7 milliards de livres égyptiennes déjà engagées, soit 14 % du total des investissements publics prévu pour l’exercice 2020/2021.
Le train électrique égyptien
Le plan d’investissement vert du gouvernement fait la part belle au secteur du transport, qui absorbe 50 % du budget prévu. Ainsi, les fonds alloués par le gouvernent égyptien permettront-ils notamment la mise en œuvre du projet de train électrique qui reliera la nouvelle capitale administrative (NAC) à d’autres villes du pays. Ce projet est financé à hauteur de 67 millions de dollars par Exim Bank of China.
La ligne de chemin de fer s’étirera sur une longueur de 67 km, parsemés de 11 gares. La première phase du projet devait d’ailleurs débuter fin 2019 avec des travaux réalisés par la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC).
Le futur matériel roulant pourra accueillir 340 000 passagers par jour. Une fois achevé, le projet devrait permettre à l’État d’économiser 2,3 milliards de livres égyptiennes (environ 130 millions de dollars) de subventions sur les carburants liées à la circulation automobile par an. Il permettra également de réduire de 30 % le trafic sur l’autoroute reliant la capitale à la ville portuaire d’Ismaïlia, au nord-est du Caire.
Le financement des projets d’énergies renouvelables
Dans le cadre du plan d’investissement de 27,6 milliards de dollars pour les projets verts en Égypte, le gouvernement prévoit aussi la poursuite des travaux de construction des « lignes 3 et 4 du métro du Caire pour résoudre le problème des embouteillages dans le grand Caire, ainsi qu’un projet de monorail dans la NAC et la Ville du 6 octobre (gouvernorat de Gizeh) ».
Les autorités égyptiennes poursuivront leur programme d’investissement dans le secteur de l’électricité, notamment avec la production des énergies renouvelables. Les fonds seront notamment alloués à un projet éolien de 25 MW dans le golfe de Suez, ainsi qu’à la construction de la centrale solaire photovoltaïque de Zaafarana. Avec une capacité attendue de 50 MWc, le projet est mis en œuvre par l’entreprise allemande Belectric. Le gouvernement égyptien estime que le projet fournira 90 millions de kW/h d’électricité par an, tout en évitant les émissions de 50 000 tonnes de CO2. Sur la même période, les autorités égyptiennes économiseront ainsi 18 000 tonnes de pétrole, une énergie fossile qui permet de faire tourner les centrales thermiques.
La ministre égyptienne de la Planification et du Développement économique Hala El-Said indique aussi que 30 % des fonds dédiés aux projets verts seront investis dans le secteur du logement, principalement dans les nouvelles villes en construction en Haute-Égypte. Enfin, la gestion des déchets sera prise en compte dans le programme d’investissement du gouvernement égyptien, l’objectif étant le renforcement de la gestion des déchets solides ainsi que l’efficacité du système de nettoyage sur l’ensemble du territoire égyptien.
Jean Marie Takouleu