Des hommes d’affaires égyptiens introduiront de nouveaux modèles de véhicules électriques en Égypte. Le but est de remplacer les tuk-tuks qui ont colonisé les villes du pays comme dans plusieurs autres centres urbains en Afrique. Ce projet soutenu par le complexe militaire est accompagné de mesures incitatives.
Comment mettre fin à la prolifération des tuk-tuks dans les rues égyptiennes ? C’est à cette problématique que veut répondre un consortium qui propose une alternative concrète, notamment des véhicules électriques. Le projet lancé le mercredi 27 janvier 2021 vise à proposer des modèles légers de véhicules électriques aux conducteurs de tuk-tuks, un mode de transport très rependu en Asie et qui s’est anarchiquement développé sur le continent africain ces dernières années.
L’idée est simple. Le consortium formé par Tahya Misr Fund et Dolibaat Egypt propose des véhicules électriques assemblés avec des composantes fabriquées à 45 % en Égypte. Les deux partenaires qui ont déjà reçu l’aval du complexe militaire travaillent aussi en partenariat avec le ministère égyptien de l’Intérieur.
Des incitations à l’achat
Pour faciliter l’acquisition des nouveaux véhicules électriques, le consortium propose aux professionnels de la mobilité, la possibilité de payer en plusieurs tranches auprès des partenaires tels que la Banque agricole d’Égypte, la Banque nationale d’Égypte, la Banque Misr et la Banque commerciale internationale (CIB).
Dolibaat Egypt a noué un partenariat avec le syndicat des ingénieurs d’Égypte en vue du renforcement des capacités des ingénieurs et techniciens devant participer à l’opérationnalisation de ce projet de mobilité électrique. Ces professionnels travailleront dans les 400 centres de service et de maintenance qui verront le jour dans tout le pays. Le consortium veut également construire 1 000 stations de recharge de véhicules électriques à travers l’Égypte.
Ce projet cadre avec les ambitions du gouvernement égyptien qui mène une politique en faveur de la mobilité électrique. Dans ce contexte, des lignes d’autobus électriques ont été ouvertes dans la capitale égyptienne Le Caire. Le gouvernement travaille également avec des entreprises chinoises pour le montage de voitures électriques en Égypte.
Jean Marie Takouleu