Le Nil, dont dépend l’Égypte pour environ 97 % de son irrigation et son eau potable est fortement pollué par les déchets industriels (rejet hydrocarbures, déchets agricoles, produits chimiques, etc.). D’après un rapport de l’agence publique environnementale publié en 2018, 150 millions de tonnes déchets industriels sont déversés dans le Nil, dans d’autres cours d’eau et en mer.
Face à cette situation devenue pesante, le gouvernement égyptien a lancé le 25 juillet 2021, un réseau national de surveillance des polluants industriels. Le réseau a été mis en place par l’Agence égyptienne des affaires environnementales (EEAA), conformément à l’article 58 de la loi sur l’environnement n° 4 de 1994, modifiée par la décision du Premier ministre n° 1963 de 2017 pour contrôler les industries qui polluent les écosystèmes aquatiques.
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« Dans l’annexe 1 bis du présent règlement, tous les établissements qui déversent leurs déchets dans l’environnement doivent installer des capteurs reliés au réseau national de surveillance continue du système environnemental pour assurer un contrôle continu », indique Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement. De plus, le nouveau réseau permettra aux autorités égyptiennes de détecter plus rapidement les cas de violation et de prendre des mesures juridiques qui s’imposent.
Egyptian Sphinx Company for Oils and Detergents est la première entreprise à intégrer le nouveau réseau national. « Ce réseau contrôle la pollution industrielle à partir du lac Mariout (lagune du Delta du Nil), près d’Alexandrie en Égypte. Il est relié à la base de données du ministère égyptien de l’Environnement et faitt l’objet d’une surveillance et d’un suivi en temps réel et en continu », affirme Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement. La responsable précise que d’autres entreprises situées près de cette étendue d’eau prennent des dispositions pour rejoindre le réseau, notamment Al-Amriya Petroleum Company et la Sidi Kerir Petrochemicals Company (Sidpec).
Inès Magoum