Le Fonds souverain d’Égypte (TSFE) désigne 14 consortiums et trois entreprises, autorisés à soumissionner à l’appel d’offres pour la construction de nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer en Égypte. Les futures stations augmenteront 8,85 millions de m3 d’eau issue du dessalement par jour, d’ici à 2050 en Égypte.
L’Égypte construira de nouvelles usines de dessalement de l’eau de mer pour renforcer l’approvisionnement en eau des populations. Le Fonds souverain d’Égypte (TSFE), placé sous la tutelle du ministère de la Planification et du Développement économique vient ainsi de présélectionner 14 consortiums et trois entreprises, autorisés à soumissionner à l’appel d’offres y relatif, qui sera lancé prochainement dans le pays des pharaons.
Les consortiums et entreprises ont été classés par catégories. Dans la catégorie A, figurent les entreprises Acwa Power, Sumitomo Corporation et Sacyr Agua, ainsi que les consortiums (Enertech Holding Co, Utico FZC, SEPCO), (Concrete Plus, Abengoa, Cuasar), (Infinity Energy, GS Inima, China Energy Engineering Corporation), (AEW, Gama, Sogex, Wabag), (TAM Environmental Services, Desalia SL, Al Ahly Capital), (Orascom Construction, Scatec, Toyota Tsusho Corp, Acciona Agua, Metito Utilities), (Hassan Allam Holding, Engie) et (Meridiam Infrastructure Africa Fund II, Suez International, Elsewedy Electric). L’objectif à terme est d’augmenter la capacité de dessalement de l’eau de mer de 1 million de m3 par jour en Égypte.
Une capacité totale de 8,85 millions de m3 par jour d’ici à 2050
Les consortiums (Amea Power, Safbon, ICAT), (Aqualia, Globaleq, Ignis, Samcrete), (Taqa Arabia, Al Ghanem International), (Beijing Enterprises Water Group, Asia-Africa Green Energy Investment) figurent quant à eux dans la catégorie B de l’avis de préqualifications et permettront d’apporter 600 000 m3 d’eau supplémentaires par jour en Égypte, à partir du dessalement.
Les deux derniers consortiums présélectionnés (Sinohydro Hong Kong Holding, Qingdao Desalination, SEPCO III Electric Power) et (Desal Egypt, Emco Engineering, Amarenco Solarize Egypt, Redcon Construction) ont respectivement été classés dans les catégories C et D pour des projets de capacités combinées comprises entre de 200 000 et 400 000 m3 par jour.
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Ces usines de dessalement de l’eau de mer seront construites en plusieurs phases. La première phase du projet, qui s’étendra jusqu’en 2025, permettra de fournir 3,35 millions de m3 d’eau issue du dessalement aux populations. Puis suivra la deuxième phase pour porter à 8,85 millions de m3 la capacité de production de l’ensemble des usines en Égypte. Les stations seront alimentées par les énergies renouvelables. L’utilisation des énergies propres pour le dessalement devrait permettre de réduire le bilan carbone de ces installations énergivores.
Outre l’approvisionnement en eau potable, les nouvelles installations renforceront la desserte des agriculteurs, également impactés par la sécheresse avec pour conséquence la réduction des rendements agricoles. Actuellement, le pays d’Afrique du Nord dispose de 70 usines de dessalement de l’eau de mer d’une capacité combinée de 1,3 million de m3 par jour selon le TSFE.
Inès Magoum