Une nouvelle usine traite de l’eau douce à Dairut, dans le gouvernorat d’Assiout en Égypte. L’installation inaugurée par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi fournit de l’eau potable à 460 000 personnes.
L’approvisionnement en eau figure parmi les chantiers majeurs du gouvernement égyptien. Le président Abdel Fattah al-Sissi a ainsi inauguré une nouvelle usine à Dairut, une ville située sur la rive ouest du Nil, dans le gouvernorat d’Assiout. L’installation traite de l’eau douce avant la distribution.
L’usine d’eau potable de Dairut affiche une capacité de 86 000 m3 par jour, faisant d’elle l’une des plus importantes installations de ce type dans le pays d’Afrique du Nord.
Un investissement de 25,4 millions de dollars
L’objectif du gouvernement égyptien est de permettre aux populations de Dairut, encore non raccordées au réseau national d’accéder à l’eau potable. En tout, ce sont 460 000 personnes qui bénéficient d’une desserte continue dans cette ville. La mise en œuvre de ce projet a nécessité un investissement de 400 millions de livres égyptiennes, plus de 25,4 millions de dollars.
Les travaux réalisés dans le gouvernorat d’Assiout s’inscrivent dans le cadre du Plan national de l’eau 2017-2037, l’un des plans stratégiques de l’État égyptien en matière d’approvisionnement en eau en Haute-Égypte, évalué à 50 milliards de dollars. Dans le cadre de cette stratégie, le gouvernement égyptien préconise également le dessalement pour l’eau potable, ainsi que la rationalisation de la ressource d’eau douce dans le secteur de l’agriculture. Avec la sécheresse, l’eau douce se raréfie en Égypte. La situation devrait s’aggraver avec la construction du grand barrage de la renaissance éthiopienne (Gerd) qui réduira le débit du Nil. Le pays d’Afrique du Nord dépend à plus de 90 % de l’eau de ce fleuve.
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Un autre plan visant l’amélioration de l’approvisionnement en eau en Égypte prévoit, à l’horizon 2050, de doter les gouvernorats de Matrouh, de la Mer Rouge, du Sinaï Nord et Sud, d’Ismailiyah et de Suez de 67 usines de dessalement de l’eau de mer. Pour décupler les investissements dans le dessalement, l’Égypte mise sur les partenariats public-privés (PPP) qui ont déjà permis à plusieurs entreprises d’obtenir des concessions. C’est le cas de Metito, une entreprise émirienne, qui s’est alliée à la compagnie égyptienne Orascom Construction, pour lancer la construction d’une station de dessalement de l’eau de mer à El-Arich, dans le gouvernorat du Sinaï-Nord. La première phase du projet doit permettre d’obtenir une capacité de 100 000 m3 par jour. La capacité de l’installation sera ensuite portée à 200 000 m3 par jour dans la deuxième phase.
Inès Magoum