L’usine de recyclage des déchets solides de Nag Hammadi a été inaugurée le 9 juin 2023, dans le sillage de la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin dernier. L’installation située en Haute-Égypte, dans le gouvernorat de Qena affiche une capacité de 400 tonnes par jour.
La nouvelle usine recycle les déchets en engrais organiques pour l’agriculture, et produit du carburant alternatif RDF (Refuse Derived Fuels), soit 120 tonnes par jour pour desservir les cimenteries, entre autres. La nouvelle usine de recyclage est implantée dans le centre de gestion des déchets de Nag Hammadi. Elle est notamment approvisionnée par la station de transit d’Abu Tisht inaugurée dans la foulée de la mise en service de l’usine de recyclage de Nag Hammadi.
Réduire la pollution par les déchets solides
« La mise en place d’une station intermédiaire à Abu Tisht entre dans les procédures de fermeture des décharges aléatoires, car son emplacement était auparavant une décharge aléatoire et en coopération avec le gouvernorat de Qena, cette décharge a été fermée et une partie du terrain a été coupée pour établir la station qui dessert aujourd’hui les zones d’Abu Chit, Farshart et West Nagaa Hammadi », explique Yasmine Fouad, la ministre égyptienne de l’Environnement.
À l’en croire, cette démarche contribue également à réduire les coûts de transport des déchets vers les sites de recyclage, ainsi que la pollution. La nouvelle station de transit d’Abu Tisht couvre une superficie de 4 000 m2 et devrait accueillir 200 tonnes de déchets solides par jour.
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Ces installations ont été construites dans le cadre du Programme national de gestion des déchets solides (NSWMP) du ministère égyptien de l’Environnement. L’initiative lancée en 2012 a pour objectif le développement et l’amélioration de l’efficacité du système municipal de gestion des déchets solides dans les gouvernorats de Kafr El Sheikh, Gharbia, Assiut et Qena.
Le gouvernement égyptien veut réduire la pollution par les déchets solides et sanitaires de 50 % d’ici à 2030. Le Caire opte aussi pour l’adoption progressive de l’économie circulaire. Actuellement, l’Égypte produit en moyenne 95 millions de tonnes de déchets chaque année.
Inès Magoum